Aujourd’hui, nous célébrons la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes. C’est l’occasion de réaffirmer l’importance d’une presse libre et indépendante, et de demander justice pour les reporters victimes de violences.

Le journalisme est essentiel à toute démocratie. Les journalistes défendent nos libertés fondamentales, comme la liberté d’expression et le droit à l’information. Pourtant, dans de nombreux pays, ils sont la cible d’agressions et d’assassinats. 90 % de ces crimes restent impunis, notamment en Amérique latine où plus de 1600 journalistes ont été tués depuis 1993

Cette année, la Journée met en avant le rôle des journalistes dans l’intégrité des élections. Des reporters libres et pluralistes sont le meilleur rempart contre la désinformation et les manipulations électorales. Les États doivent garantir leur protection.

Les conséquences de l’impunité sont désastreuses. Outre les assassinats, les journalistes subissent enlèvements, tortures, violences et harcèlement, surtout les femmes sur les réseaux sociaux. Ce climat sape l’État de droit et la liberté de la presse.

Le baromètre annuel de Reporters sans frontières pour l’année 2023 révèle que 38 journalistes ont été tués et 531 emprisonnés dans le monde depuis le 1ᵉʳ janvier, en raison de leur travail de journaliste.

Il y a 10 ans, l’ONU adoptait un Plan d’action sur la sécurité des journalistes. Des progrès ont été faits, mais des défis persistent. Continuons le combat contre l’impunité, pour que justice soit rendue. Comme disait Camus, « la liberté de la presse est la condition de l’exercice des autres droits ». Protégeons cette liberté en mettant fin à l’impunité des crimes contre les journalistes.