La liberté de la presse au Gabon est un enjeu complexe, souvent compromis par des pratiques contradictoires au sein même des médias. Entre les aspirations à l’autonomie journalistique et les contraintes politiques, les professionnels des médias gabonais se retrouvent fréquemment dans une situation délicate.
La liberté de la presse au Gabon est entravée par des obstacles internes, où les journalistes gabonais négligent parfois les fondements de leur métier. Ce constat découle de ma propre expérience en tant que victime de cette réalité, observant le comportement ambivalent des médias gabonais.
La réprimande de la ministre de la Communication et des Médias
Le 10 mars dernier, la ministre de la Communication et des Médias, Mme Laurence Ndong, a publiquement réprimandé les journalistes de Gabon 1ere pour avoir diffusé trois séquences dans le journal d’informations liées au Parti démocratique Gabonais. Cette intervention souligne le déséquilibre de pouvoir. Cependant, il est important de noter que tout appel reçu par la ministre ne provient pas du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Manque de solidarité au sein de la communauté des médias
Le manque de solidarité au sein de la communauté des médias expose chaque professionnel à la vulnérabilité face à toute personne détenant une parcelle d’autorité. Un exemple récent rappelle qu’à l’époque d’Omar Bongo, un journaliste critiquant Pascaline Bongo Ondimba aurait été maltraité par l’aide de camp présidentiel, Brice Clotaire Oligui. Même Ali Bongo, alors ministre de la Défense, a menacé le journaliste Prosper Prince Zambakmiyé dans son salon, déclarant : « Je suis un bouledogue. Quand je tiens quelque chose, je ne lâche pas… ».
Persistance des défis pour la liberté de la presse
En 2013, Prosper Prince Zambakamiye, du bimensuel « Gabon d’abord », a été agressé au siège de l’Union des femmes du PDG par les enfants de l’ancienne secrétaire générale adjointe, Mme Paulette Koho. En somme, les défis de la liberté de la presse au Gabon persistent, soulignant la nécessité d’une réflexion approfondie sur les équilibres entre autonomie journalistique et contraintes politiques.
Rédaction DBNEWS
@DworaczekBendom
11/03/2024