Vie chère : Quid des 40 milliards de FCFA injectés mensuellement ?
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Invité à l’émission ‘’Décryptage’’ de ‘’Radio Gabon’’, le dimanche 24 mars 2019 dernier, le Directeur Général de la Concurrence et de la Consommation, Emmanuel Eyeghe Nze, a saisi cette opportunité pour annoncer la révision de la nouvelle mercuriale, à partir du mois d’avril prochain. Il n’a pas manqué d’évoquer le coût de la lutte contre la vie chère au Gabon qui franchit mensuellement  la barre des 40 milliards FCFA, et ce depuis 2012.

Le montant mensuel de 40 milliards de francs CFA injecté par l’Etat Gabonais dans la lutte contre la vie chère concerne 96 produits de première nécessité. Des produits importés et dont la mercuriale avait été rendue publique en 2012, par la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation, après son adoption par le gouvernement. « Cette mercuriale,  souvent renouvelée, a toujours été élaborée de commun accord avec les principaux acteurs de lutte contre la vie chère,  à savoir : la Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation, les syndicats de commerçants, et les associations de consommateurs, pour éviter des malentendus stériles », a relevé  Emmanuel Eyeghe Nze, Directeur Général de la DGCC. Cette nouvelle grille tarifaire avait pour objectif majeur de permettre aux foyers économiquement faibles d’avoir un panier de la ménagère nutritionnellement fourni.

Toutefois, la majorité des opérateurs économiques brillerait par le non-respect de l’engagement d’homologation des prix, en évoquant les difficultés d’acheminement des produits vers les zones reculées ; du coût élevé du transport, lié à l’augmentation récurrente du tarif des carburants ; des contrôles répétitifs et abusifs.  Cette Mercuriale, qui expire à la fin du mois courant, devait être affichée à l’entrée de chaque marché ou dans les grandes surfaces estampillée ‘’vie chère’’, pour ainsi faciliter aux clients d’identifier ces articles. Hélas ! Toutes les promesses annoncées ont été englouties dans les eaux de la Nomba. Une Brigade mixte composée des agents de la DGCC avait été mise en place pour veiller à l’application de cette mercuriale. Sa présence, sur le terrain, ne se fait pas toujours ressentir par les consommateurs régulièrement abusés par les opérateurs économiques véreux. Que  faire face à une telle anarchie ? Pour Emmanuel Eyeghe Nze : «  un numéro vert gratuit, 8085 est disponible de 7h30 à 18h les jours ouvrables. Si le consommateur constate une augmentation abusive d’un produit contenu dans la mercuriale, ou bien  que la mercuriale ne soit pas affichée dans un magasin concerné, il  peut appeler sur ce numéro et nous donner toutes les informations nécessaires pour que l’opérateur économique indélicat soit sévèrement  puni par la loi en vigueur », a indiqué le Dg de la DGCC.

Réagissant sur la régulation du coût des loyers à Libreville, la consigne est claire à la DGCC : «  Cette campagne nous a permis de viser à ce jour  plus de 4.000 contrats de Baux entre locataires et bailleurs dont le montant du loyer est supérieur ou égal à 200.000FCFA. Nous demandons aux bailleurs de fixer le coût de leurs loyers au 1/100ième. Par exemple, un loyer de 200.000FCFA doit provenir d’une maison dont la valeur d’investissement est de 20 millions de FCFA (maison et terrain compris). Ainsi de suite. L’évaluation de l’investissement devrait être faite sur place, par un expert assermenté par le tribunal. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas aujourd’hui », a regretté Emmanuel Eyeghe Nze.

Si cette mesure traine le pas, c’est du fait que la plupart des bailleurs sont également les décideurs. Une équation difficile à résoudre au niveau de la Direction Générale de la Concurrence et la Consommation.



Avec Pyramid Media Gabon

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