Jean-Chrysostome Vahamwiti , ancien ministre de l’Agriculture et développement rural, accusé dans le rapport de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) de détournement de fonds alloués pour la campagne agricole 2012-2014, rejette ces allégations. Il dénonce une « instrumentalisation politique ».
« Si LICOCO et l’Association des parlementaires africains contre la corruption travaillaient de façon professionnelle, elles auraient dû me contacter parce que j’ai des extraits de la Banque centrale, de BCECO et j’aurais dû leur montrer ces documents véridiques. Nous sommes devant ce que j’appelle instrumentalisation politique », aregretté Jean-Chrysostome Vahamwiti.
Il « met au défi les deux ONG de prouver » un quelconque détournement des fonds de ce projet.
« En ce qui concerne des campagnes agricoles que j’ai gérées au nom du gouvernement congolais , je vous dirai que les fonds ont été transférés directement vers les autorités provinciales et les structures impliquées dans la campagne agricole soit par l’entremise du ministère des Finances à partir de la Banque centrale, soit du BCECO [Bureau central de coordination, NDLR]», a expliqué Jean-Chrysostome Vahamwiti.
Le Réseau des parlementaires africains contre la corruption, section RDC (APNAC -RDC) et la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) ont demandé à tous les gestionnaires des projets financés par le gouvernement de venir rendre compte de l’utilisation des fonds qui ont été mis à leur disposition.
Ces deux organisations affirment avoir formulé cette demande dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée depuis le week-end dernier à Kinshasa. Ces ONG ont ciblé un total de treize projets dont les fonds ont été utilisés à d’autres fins, a déclaré lundi 5 août, Ernest Mpararo le président de la LICOCO.
Avec Radio Okapi