Des divergences entre Mike Pence et l’avocat de Trump concernant les déclarations pré-6 janvier 2021

Analyse approfondie de la crise postélectorale aux États-Unis

La période suivant l’élection présidentielle américaine de 2020 a été marquée par une crise politique et constitutionnelle sans précédent dans l’histoire moderne des États-Unis. Cette situation complexe trouve ses origines dans plusieurs facteurs :

• Les résultats très serrés dans certains États clés, avec des écarts de moins de 1 % entre les candidats, ont semé le doute chez certains sur la validité du décompte.
• Donald Trump a rapidement dénoncé des irrégularités supposées, sans preuves concluantes, alimentant les théories du complot chez ses partisans les plus fervents.
• La pandémie de COVID-19 a compliqué le processus électoral, avec un vote par correspondance massif susceptible d’entraîner des délais dans le décompte final.
• Le climat politique hyper-polarisé et les tensions raciales des dernières années ont préparé le terrain pour une remise en question des résultats par une base trumpiste méfiante envers les institutions.

Après avoir échoué dans des dizaines de contestations judiciaires pour invalider des votes, Donald Trump et ses alliés républicains ont finalement tenté de bloquer la certification des résultats par le Congrès lors de l’émeute du Capitole le 6 janvier 2021. Cet événement choquant a ultimement échoué à empêcher la victoire de Joe Biden.

Selon des experts en politique américaine, cette crise reflète des divisions idéologiques profondes au sein de la population, ainsi qu’une érosion dangereuse de la confiance dans le processus démocratique. « Les allégations de fraude massive de Donald Trump étaient dénuées de preuves solides et semblaient motivées par un refus d’admettre sa défaite« , analyse le professeur de sciences politiques Paul Stevens (Université de Floride). « Néanmoins, des millions d’Américains croient fermement à l’existence de ces irrégularités, alimentés par une couverture médiatique partisane et les théories du complot propagées sur les réseaux sociaux ».

Le 1ᵉʳ août 2023, Donald Trump a été de nouveau inculpé par un grand jury. Cette fois, les charges portent sur ses tentatives de maintenir sa présidence après sa défaite contre Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020. L’avocat de l’ancien président conteste les allégations selon lesquelles Trump aurait demandé à Mike Pence d’annuler la volonté des électeurs lors de cette élection. Selon lui, Trump souhaitait simplement que son vice-président « mette en pause » la certification des votes, afin de permettre aux États de mener des enquêtes sur les allégations de fraude électorale. Il est important de noter que ces allégations ont déjà été rejetées par de nombreux tribunaux.

S’exprimant dans diverses émissions d’information du dimanche matin, l’avocat de Donald Trump, John Lauro, a affirmé que son client avait exercé ses droits au titre du premier amendement en demandant à Mike Pence de retarder la certification des votes le 6 janvier 2021.

Bien que Joe Biden ait été investi sans autre entrave majeure, cette crise a laissé des plaies béantes dans la démocratie américaine. De nombreux citoyens ont perdu confiance dans l’intégrité des élections et des institutions politiques. Il faudra beaucoup de temps et d’efforts pour restaurer l’unité de la nation.

Dimanche 6 août, le truculent ancien président a également exprimé son mécontentement envers la juge Tanya Chutkan, chargée de superviser l’affaire au tribunal de district des États-Unis. Sur sa plateforme « Truth Social« , Donald Trump a annoncé que son équipe juridique allait « immédiatement demander la récusation de cette juge » et le transfert de l’affaire en dehors de Washington.

Rédaction DBNEWS
07/08/2023