La France s'incline devant les évolutions du pays

La France s’incline devant les évolutions du pays

La France s’incline devant les évolutions du pays. Y aurait-il un changement de ton de la France concernant la Centrafrique ?

Vers la fin du mois de juin, un article était paru dans RFI dénigrant l’ouverture de la Cour pénal spéciale en spéculant que cette cour pourrait épargner les chefs de guerre pour ses premiers dossiers. Visiblement la réalité est tout autre.

Le procès des trois présumés auteurs des massacres dans les villages situées dans le nord-ouest de la République centrafricaine est confié à la CPS, a annoncé lundi soir Eric Didier Tambo, le procureur général près de la cour d’appel de Bangui, la capitale centrafricaine.

M. Tambo a signifié que les faits reprochés aux auteurs des massacres, que ce soit ceux qui ont été livrés où ceux qui sont encore en fuite, sont graves et constitutifs des crimes de guerre.

D’après le procureur, une enquête avait été ouverte par le parquet de la Bouar dans le nord-ouest, ayant permis à des magistrats de se rendre sur le terrain et constater les faits. La CPS a bel et bien l’intention de suivre son objectif

Pour rappel, le 21 mai dernier, des éléments du groupe armé 3R (Retour, réclamation, réconciliation) ont investi trois villages dans les villes centrafricaines de Bocaranga et de Paoua (nord-ouest) et ont tué 46 personnes. Sous la pression du gouvernement, le groupe armé a livré trois présumés auteurs, signalant par ailleurs que bien d’autres sont en cavale.

Les autres présumés auteurs, coauteurs et complices qui sont en fuite seront poursuivis jusque dans leur dernier retranchement, se fondant sur les accords de coopérations judiciaires dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et les pays de la région des Grands lacs, a souligné M. Tambo.

La CPS est une juridiction spéciale et hybride composée à la fois de magistrats internationaux et nationaux mise en place en 2015 pour juger les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre commis en République centrafricaine à compter de janvier 2003.

Les médias mainstream transmettaient l’information d’une manière très dénigrante, en faisant comprendre que les africains n’étaient pas capable de mettre en place leur propre système judiciaire. Cela dit, le changement de ton vient aussi du côté de la formation des FACA.

Un article a été publié titrant « 300 soldats détachés, le réarmement par des pros des postes clés, un budget revu à la hausse pour l’antenne locale de ­­­l’AFD ­­­: ce retour a été acté par Emmanuel Macron en personne en novembre. Il est motivé par l’influence grandissante de la Russie à Bangui »

Selon cet article, ce changement de ton vis à vis de la Centrafrique aurait donc comme motivation la présence grandissante de la Russie sur le pré-carré français. Mais ce ne serait pas seulement ça. En effet, vu le travail du gouvernement de Touadera pour rehausser non seulement l’économie mais aussi l’armée nationale, cette émergence plutôt rapide de la Centrafrique commence aussi à faire peur à la France. Ce qui fait que ce changement de ton est aussi dû à cela.

Le fait que la France cherche à redorer le blason aux yeux du continent africain, c’est surtout aussi à cause de la mauvaise image qu’elle a véhiculé avec des violences contre les populations, des affaires de viols classés sans suite par les instances internationales etc…La Centrafrique s’est relevée, avec son unicité et la France à l’air de l’avoir compris.

Par Regardsurlafrique Avec Presstv



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