L’ancien porte-parole de la présidence gabonaise, Ike Ngouoni, le 23 mars 2018 © DR


Ce point à fait l’objet d’intenses débats lors de la première journée d’audience lundi 25 juillet devant la Cour criminelle spéciale de Libreville. 

Durant l’instruction, Ike Ngouoni a reconnu avoir « reçu chaque mois entre 150 et 350 millions de FCFA ». Pour « le financement de la communication présidentielle », a-t-il justifié.

Mais qui étaient les bénéficiaires de ces fonds ? « Des journalistes qui sont au Gabon et à l’étranger », a déclaré à la barre l’ancien porte-parole de la Présidence, ajoutant que « c’était pour protéger l’image du président de la République, défendre sa politique, sa femme et ses enfants ».

Une version contestée par l’accusation. « Les fonds dépensés servaient en réalité à protéger, non le président, mais le directeur de cabinet de la Présidence, M. Brice Laccruche Alihanga », indique une source. Selon elle, « si la presse est aussi véhémente à l’égard de la Présidence aujourd’hui, c’est parce que ce système-là a vécu. Les vannes ont été coupées. Les médias doivent désormais trouver un mode de fonctionnement normal. Mais certains ne l’admettent pas. C’est ce qui explique leur virulence », complète cette source.

Depuis 24 heures, des médias gabonais se font l’écho de titres qui auraient bénéficié de ces largesses.

Le procès d’Ike Ngouoni s’est, quant à lui, poursuivi ce mardi 26 juillet, s’achevant avec les plaidoiries de la défense. L’affaire a été mise en délibéré. Le verdict est attendu dans les prochaines heures.



Avec LaLibreville

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