Dans l’atmosphère agitée de la pré-campagne électorale au Gabon, le 29 juillet 2023, le Comité des Sages du pays s’est réuni dans le quartier Awendjé, situé dans le 4ème arrondissement de Libreville. Des individus animés d’un profond patriotisme ont convergé dans le but d’interagir avec leurs concitoyens. Leur mission était d’informer ces derniers sur les enjeux cruciaux liés aux élections qui se tiendront le 26 août prochain.
Mettre en place un vote ne signifie pas nécessairement instaurer la démocratie
Forts de leur longue expérience, les participants au sein du Comité des Sages estiment que les conditions nécessaires pour garantir des élections justes et équitables ne sont pas réunies en vue du scrutin du 26 août 2023. Ils mettent en exergue divers problèmes relatifs à la transparence du processus électoral, à l’intimidation de figures politiques d’opposition, ainsi qu’à la restriction des libertés civiques.
Érosion du sens démocratique au Gabon : État de la situation politique
Parmi les membres de ce groupe éminent, se distingue Mme Paulette Oyane Ondo. Avocate au barreau du Gabon et présidente du Centre pour la promotion de la démocratie et la défense des droits de l’homme, elle s’est adressée aux populations pour clarifier la situation de la démocratie au Gabon. Elle a exposé comment, depuis l’avènement de la démocratie, la société a évolué sur des bases biaisées. L’impunité, l’exploitation et l’injustice se sont enracinées. Les dirigeants manipulent, mentent et oppriment ceux qu’ils devraient servir, à savoir les citoyens, sans la moindre réserve morale.
Selon ses dires, les termes « stabilité » et « démocratie » ont perdu leur substance. Car, le simple acte du vote ne définit pas automatiquement la démocratie.
Régime autocratique : Contrôle sur les masses populaires
La position adoptée par le Comité des Sages reflète les inquiétudes grandissantes au sein de la société gabonaise concernant la démocratie et les droits de l’homme. De nombreux Gabonais expriment leur insatisfaction face à la conjoncture politique actuelle et réclament des réformes démocratiques.
Il reste désormais à savoir si le gouvernement gabonais tiendra compte des préoccupations du Comité des Sages et des revendications de la population. Quoi qu’il en soit, cette opposition émanant des Sages met en lumière les défis auxquels le Gabon est confronté en matière de gouvernance et de démocratie.
État de droit véritable
Le concept d’État de droit repose sur trois piliers essentiels : le respect scrupuleux de la hiérarchie des normes, l’égalité de tous les citoyens devant la loi, et la séparation stricte des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Ces éléments conjugués garantissent la protection des droits fondamentaux des citoyens et assurent que les décisions gouvernementales respectent les dispositions légales.
À l’approche des élections générales au Gabon, le Comité des Sages, rassemblant des personnalités influentes attachées à la démocratie, adresse un avertissement à la nation. Les conditions d’équité et de transparence font défaut, et la voix du peuple risque d’être étouffée. Les enjeux sont clairs : démocratie et gouvernance équitable.
L’avenir politique du Gabon est à la croisée des chemins, et l’appel à la vigilance du Comité des Sages résonne comme un rappel crucial pour tous les citoyens aspirant à un futur démocratique et prospère pour leur pays.
Rédaction DBNEWS
09/08/2023
