Bulletin de presse de l’ambassade de la Russie au Congo

-Vladimir Poutine estime que l’Europe est seule responsable de la crise des prix du gaz

-Moscou déclare ne pas pouvoir compter sur l’UE qui peut imposer des sanctions «du jour

au lendemain»

-La Russie vise la neutralité carbone d’ici 2060

Le vaccin à une dose Spoutnik-Light efficace à 70% contre le variant Delta, selon ses développeurs

Alliance AUKUS : Poutine pointe la création de «blocs fermés» compromettant la stabilité régionale

Aide humanitaire : la Russie appelle à une mobilisation internationale pour l’Afghanistan

Poutine : «La domination séculaire de l’Occident» a cédé la place à un système plus diversifié

Inégalités, prix de l’énergie : le modèle actuel du capitalisme est «dépassé», note Poutine

Poutine : les entités militaires privées russes ne «représentent pas les intérêts de l’Etat»

Pour obtenir un visa US, les Russes placés parmi «les nationalités sans-foyer», Moscou réagit

Un bâtiment de guerre russe empêche des pirates de détourner un navire dans le golfe de Guinée

Energie : face à la crise en Europe, Poutine ordonne à Gazprom d’augmenter les livraisons de gaz

«Nouvelle course aux armements» en Asie : Poutine déplore le retrait des Etats-Unis du traité FNI

Moscou appelle l’Occident à cesser de «nourrir en armes» l’Ukraine

Poutine explique quel projet environnemental peut être plus efficace que les énergies renouvelables

COP26 : efforts et engagements climatiques de la Fédération de Russie – article de SEM Guéorguy TCHEPIK, Ambassadeur de la Fédération de Russie en République du Congo

Vladimir Poutine estime que l’Europe est seule responsable de la crise des prix du gaz

06.10.2021 – RT France

Le président russe estime que les Européens sont à l’origine de la crise énergétique que traverse le continent. Il a également annoncé que la Russie se tenait prête à agir pour stabiliser les prix du gaz naturel.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 6 octobre que les Européens étaient seuls responsables de la crise énergétique actuelle. Ces derniers n’ayant pas conclu suffisamment de contrats de livraison sur le long terme avec Moscou. Le prix du gaz naturel a battu de nouveaux records le même jour, atteignant une hausse de 25% sur les marchés européens. L’envolée des prix risque de frapper le consommateur européen au portefeuille, poussant ainsi plusieurs gouvernements du continent à prendre des mesures.

Le président russe pense que la vision court-termiste des Européens est une faute. «Toute leur politique était de sortir des contrats à long terme et cette politique s’est avérée erronée», a-t-il déclaré lors d’une réunion avec les responsables du secteur énergétique russe. «Ils ont fait des erreurs» a-t-il poursuivi. L’Europe, dont environ un tiers des besoins en gaz sont couverts par Moscou, affirme depuis des années son intention de diversifier ses sources d’approvisionnement. Des annonces qui n’ont pas vraiment été suivies d’effet jusque-là. En privilégiant les ventes au comptant au détriment des contrats à long terme, l’Europe n’a pas pu

reconstituer des stocks suffisants à l’approche de l’hiver. D’après le Financial Times, la flambée des prix du gaz est essentiellement due à la baisse des stocks de gaz engendrée par le long hiver dernier, et la baisse technique des exportations russes. Faisant référence aux ventes d’appoint utilisées par les Européens en complément des contrats longs, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a estimé qu’elles n’avaient «pas pu combler le manque existant», rappelant que la Russie était «prête à parler de nouveaux contrats à long terme».

Si certains en Europe comme aux Etats-Unis accusent la Russie de ne pas ouvrir suffisamment les robinets afin d’accélérer la mise en service du gazoduc Nord Stream 2, Moscou nie toute tentative de manipulation. Pour rappel, la réalisation du gazoduc déplaît fortement à Washington, qui affirme redouter une plus forte dépendance de l’Europe vis-à-vis des importations énergétiques russes. L’administration Biden avait d’ailleurs menacé de sanctions «toute entité impliquée dans le pipeline Nord Stream 2»… avant de reculer en raison de l’avancée inexorable du projet.

La Russie se dit prête à intervenir pour stabiliser les prix

Dans le même temps, la Russie a décidé d’accroître son approvisionnement en gaz en direction de l’Europe, une mesure qui inclut également l’Ukraine. Comme le rapporte Reuters, Vladimir Poutine a affirmé le 6 octobre que la Russie était prête à agir pour stabiliser les marchés du gaz. A la suite de cette annonce, le président russe a déclaré que les ventes de gaz russe vers l’Europe pourraient atteindre de nouveaux records cette année. Il a également confirmé que le transit de gaz via l’Ukraine devrait dépasser les volumes convenus dans le cadre du contrat liant Gazprom et Kiev.

Selon l’agence de presse russe RIA, Gazprom aurait confirmé que sa production de gaz en 2021 devrait dépasser les 510 milliards de mètres cubes, un niveau jamais vu depuis une décennie. A cet égard, Vladimir Poutine a appelé le géant gazier russe à honorer ses contrats de transit avec Kiev. «Gazprom pense que ce serait plus approprié économiquement et plus profitable de payer une amende à l’Ukraine et d’augmenter le volume de gaz pompé par de nouveaux systèmes […] mais je leur demande de ne pas faire ça», a-t-il affirmé.

Il a également affirmé qu’il n’était pas dans l’intérêt de la Russie de mettre Kiev «dans une position difficile» et ce, «malgré toutes les “nuances” liées aux relations russo-ukrainiennes à ce jour». Le président russe souhaite également préserver la réputation de Gazprom «comme partenaire absolument fiable».

Moscou déclare ne pas pouvoir compter sur l’UE qui peut imposer des sanctions «du jour au lendemain»

09.10.2021 – RT France

Le ministre russe des Affaires étrangères a affirmé qu’il était «inacceptable» pour la Russie de compter, dans des domaines économiquement stratégiques, sur des partenaires qui peuvent à tout moment lui imposer des sanctions.

Le 8 octobre, lors d’une réunion avec les membres de l’Association des entreprises européennes en Russie, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dressé un état des lieux pessimiste des relations entre son pays et l’Union européenne (UE): «Nous avons réalisé que le fait de compter [sur l’UE] dans les domaines stratégiques de l’économie, dans l’industrie militaire, [attendant] des fournitures de technologies et de composants de la part de pays qui peuvent du jour au lendemain imposer des sanctions contre nous, est tout simplement inacceptable pour une puissance telle que la Russie.»

Le chef de la diplomatie russe a rappelé que la Russie et l’UE avaient autrefois des initiatives communes, destinées notamment à la production conjointe d’équipements militaires avec l’Ukraine et les Etats baltes. «Nous avions une telle coopération, mais elle appartient désormais à l’histoire. Nous serions prêts à la reprendre, mais il n’y a aucune garantie que, lors d’une nouvelle étape [de coopération], certains russophobes de l’UE ne voudront pas nous punir, qu’ils ne demanderont pas de nouvelles sanctions», a expliqué Sergueï Lavrov.

En juin dernier, l’Union européenne a prolongé de six mois les sanctions économiques à l’encontre de Moscou. Suite au rattachement de la Crimée à la Russie en 2014, trois dispositifs de sanctions ont été mis en oeuvre : l’interdiction de tout investissement en Crimée et à Sébastopol, une liste noire des personnalités et des entreprises accusées de participer à la déstabilisation de l’Ukraine, et des sanctions économiques qui touchent des banques, des entreprises de défense et des compagnies pétrolières russes.

La Russie vise la neutralité carbone d’ici 2060

13.10.2021 – RT France

S’exprimant lors de la session plénière du Forum international de la Semaine russe de l’énergie à Moscou, ce 13 octobre, le président Vladimir Poutine a annoncé que son pays visait la neutralité carbone d’ici 2060.

«Dans la pratique, la Russie s’efforcera d’atteindre la neutralité carbone de son économie. Et nous avons fixé un objectif concret – au plus tard en 2060», a déclaré le président russe Vladimir Poutine, ce 13 octobre, lors d’un forum énergétique à Moscou. Une stratégie plus ambitieuse que jusqu’à présent et annoncée peu avant la Cop-26. La «neutralité carbone» renvoie à l’équilibre entre les émissions de carbone et l’absorption du carbone de l’atmosphère par les «puits de carbone» – tout système qui absorbe plus de carbone qu’il n’en émet, les principaux puits de carbone naturels étant le sol, les forêts, les mers…

Début octobre, le quotidien Kommersant avait révélé que le gouvernement russe préparait une nouvelle stratégie environnementale, avec pour but la réduire des émissions nationales de gaz à effet de serre de près de 80% d’ici 2050, en misant notamment sur l’abandon progressif du charbon comme source d’électricité au profit de davantage d’énergie nucléaire, entre autres.

En juin dernier, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, le chef d’Etat avait souligné l’importance de la question climatique pour la Russie – qui est actuellement l’un des principaux producteurs d’hydrocarbures du monde. Vladimir Poutine avait rappelé l’adhésion de la Russie au protocole de Kyoto et à l’accord de Paris sur le climat, et déclaré que le volume net russe des émissions de gaz à effet de serre devait être inférieur à celui de l’Union européenne au cours des 30 années.

Le président russe a également participé cette année à un sommet virtuel international pour le climat organisé par le président américain Joe Biden.

Le vaccin à une dose Spoutnik-Light efficace à 70% contre le variant Delta, selon ses développeurs

13.10.2021 – RT France

L’institut de recherche Gamaleïa, qui a développé le vaccin anti-Covid Spoutnik V, a annoncé les résultats d’une analyse démontrant l’efficacité du vaccin à une dose Spoutnik-Light, utilisé seul ou comme rappel en combinaison avec d’autres vaccins.

Selon une étude de l’institut de recherche Gamaleïa, développeur du vaccin russe contre le Covid, le vaccin à dose unique Spoutnik-Light a démontré son efficacité contre le variant Delta. Ainsi, d’après les résultats révélés ce 13 octobre dans un communiqué des développeurs du Spoutnik V, la version «light» était utilisée seule ou comme dose de rappel en combinaison avec d’autres vaccins anti-Covid. Selon l’étude, le vaccin russe à dose unique démontre une efficacité de 70% contre le variant Delta trois mois après la vaccination. Le taux monte même jusqu’à 75% pour les personnes âgées de moins de 60 ans.

Toujours d’après cette étude, l’usage du Spoutnik-Light comme dose de rappel associée à d’autres vaccins démontre une efficacité de 83% contre l’infection au variant Delta, et de plus de 94% contre l’hospitalisation.

Dans leur communiqué, les développeurs du vaccin affirment que le Spoutnik-Light a «démontré une efficacité supérieure, en comparaison avec certains vaccins à deux doses, qui déclare un déclin majeur dans l’efficacité contre le variant Delta à moins de 50% cinq mois après l’injection». L’analyse a été effectuée sur un échantillon de 28 000 personnes ayant reçu une dose unique de Spoutnik-Light en comparaison avec un groupe de contrôle de 5,6 millions de personnes non vaccinées. Les données ont été gérées en juillet 2021 à Moscou.

Alliance AUKUS : Poutine pointe la création de «blocs fermés» compromettant la stabilité régionale

14.10.2021 – RT France

Le président russe a estimé que l’alliance militaire AUKUS, formée en septembre par l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, participait à une stratégie de «blocs fermés» pouvant générer une instabilité régionale.

«La création de blocs fermés, y compris [l’AUKUS] formé par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, compromet sans aucun doute la stabilité régionale. Car à mon avis, être amis les uns les autres est une bonne chose, mais “coopérer contre quelqu’un” n’en est pas une. Cela sape la stabilité dont nous parlons tous et dont nous nous soucions tous», a déclaré Vladimir Poutine lors d’un entretien qu’il a accordé à la chaîne de télévision américaine CNBC, diffusée le 14 octobre par le Kremlin. Comme l’a rapporté le jour-même l’agence Tass, le président russe a par ailleurs affirmé qu’il espérait que la situation ne se développerait pas selon un scénario imprévisible et qu’elle ne provoquerait pas de tensions régionales supplémentaires.

Une alliance militaire anti-chinoise ?

Pour rappel, l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé le 15 septembre un nouveau pacte de sécurité stratégique régionale baptisé AUKUS. S’il ne vise pas officiellement Pékin, ses ambitions visent en premier lieu à contenir l’influence chinoise dans la région indopacifique, ainsi que l’ont rapporté de nombreux médias des trois pays concernés. « Le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Australie lancent un pacte pour contrer la Chine », annonçait dès le 15 septembre la BBC. « Le partenariat vise à renforcer la stabilité dans la région indo-pacifique alors que la Chine étend sa puissance militaire et son influence », expliquait simultanément de son côté la chaîne américaine CNBC. « Il s’agit uniquement et à 100 % de la Chine, et nous devrions cesser de prétendre que c’est autre chose », affirmait dès le lendemain un responsable de l’administration américaine cité par le quotidien australien The Sydney Morning Herald.

En vertu de cet accord, l’Australie prévoit, entre autres, de construire au moins huit sous-marins à propulsion nucléaire de conception américaine ou encore d’équiper ses forces de missiles de croisière également de conception américaine.

La non-prolifération des armes nucléaires en danger ?

«Lors d’une conversation avec Victoria Nuland [diplomate américaine], il a été souligné que cette sorte de partenariat qui est en train d’être formé, pour ne pas dire bricolé, par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie, non seulement menace de saper l’architecture de sécurité existante dans la région Asie- Pacifique, mais aussi, présente potentiellement des risques pour le traité international de non-prolifération [nucléaire]», a pour sa part estimé le 14 octobre la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

La veille, le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolai Patrushev avait qualifié la création de l’alliance militaire AUKUS d’«aventure américaine qui sape les fondements de la stabilité en Asie.

Aide humanitaire : la Russie appelle à une mobilisation internationale pour

l’Afghanistan

20.10.2021 – RT France

Le chef de la diplomatie russe a relevé les efforts des Taliban pour stabiliser l’Afghanistan, tout en soulignant les obstacles qu’il reste à surmonter. Pour Moscou, la communauté internationale doit se mobiliser pour prévenir une crise humanitaire.

Si la Russie ne reconnaît pas officiellement le gouvernement formé par les Talibans en Afghanistan, le temps est venue selon elle pour la reprise d’une aide humanitaire internationale à destination de ce pays. S’exprimant en ouverture de pourparlers internationaux ce 20 octobre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou prenait note des efforts de la nouvelle administration afghane pour stabiliser la situation militaro-politique et pour «ajuster les actions de l’appareil de l’Etat». Le chef de la diplomatie a néanmoins souligné que «de nombreux groupes terroristes, en premier lieu Daesh et Al-Qaïda cherch[aient] à profiter» de l’instabilité héritée du départ précipité cet été des forces militaires américaines et

de la prise de pouvoir par les Taliban. Or, selon Sergueï Lavrov, il existe «un réel risque» que ces activités terroristes ainsi que le trafic de drogue débordent sur le territoire des pays voisins.

Dans ce contexte, la Russie, par la voix de son chef de la diplomatie, s’est dite convaincue que le moment était venu pour la communauté internationale «de se mobiliser pour fournir une aide humanitaire financière et économique» et pour «empêcher une crise humanitaire et des exodes migratoires».

Crise humanitaire en vue

Ces propos ont été tenus dans le cadre de discussions diplomatiques à Moscou avec les nouveaux maîtres de l’Afghanistan, auxquelles participent également une dizaine de pays dont la Chine, le Pakistan et l’Iran. Ces discussions portent sur la situation politique et militaire du pays et sur les efforts pour prévenir une crise humanitaire. Selon l’AFP, le pays reste économiquement paralysé en raison du gel, depuis le retour des Taliban au pouvoir, de tous les avoirs du pays et des aides internationales qui maintenaient le pays sous perfusion. Un tiers de la population afghane serait menacée de famine, selon les Nations unies.

Sur le plan sécuritaire, la branche locale de Daesh, l’Etat islamique- Khorasan (EI-K), a revendiqué une série d’attentats destinés à déstabiliser «l’émirat» proclamé par les Taliban. Enfin, sur le plan politique, le gouvernement formé début septembre par les Taliban n’est reconnu par aucun Etat à ce jour. De grandes puissances parmi lesquelles la Russie et les Etats-Unis – qui ont dit ne pas pouvoir participer aux pourparlers qui ont lieu à Moscou – plaident pour la formation d’un gouvernement ouvert aux différents pans de la société afghane et attendent des efforts du groupe islamiste en ce sens.

Poutine : «La domination séculaire de l’Occident» a cédé la place à un système plus diversifié

21.10.2021 – RT France

Lors d’une allocution au Club de discussion Valdaï à Sotchi, le président russe a évoqué l’ordre international, estimant notamment que la domination de l’Occident avait cédé la place à un «système beaucoup plus diversifié».

«La domination séculaire de l’Occident dans les affaires mondiales cède la place à un système beaucoup plus diversifié», a déclaré Vladimir Poutine ce 21 octobre lors d’une prise de parole à Sotchi, à l’occasion du Club de discussion Valdaï. Le dirigeant russe a par ailleurs noté que les guerres menées par les États-Unis au cours des 20 dernières années avaient provoqué la détérioration des situations sur place.

«Pendant deux décennies, le pays le plus puissant au monde a mené des campagnes militaires dans deux Etats qui n’étaient absolument pas comparables à ce pays, à aucun niveau. Mais, en fin de compte, les Etats-Unis ont été obligés de mettre un terme à toutes ces opérations, sans avoir atteint aucun des objectifs qu’ils s’étaient fixés il y a 20 ans, au début des opérations. Ils ont quitté ces pays en subissant, et en causant, des dégâts considérables. En réalité, la situation n’a fait que s’aggraver», a affirmé le président russe.

 L’ONU vecteur d’un «conservatisme sain»

«Dans le monde moderne turbulent, ce sont les Nations unies qui restent le vecteur de ce conservatisme sain dans les relations internationales, qui est tellement nécessaire à la normalisation de la situation», a encore analysé Vladimir Poutine. «C’est notre obligation de préserver cet héritage lors des réformes de cette organisation. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, comme on dit», a-t-il poursuivi.

Inégalités, prix de l’énergie : le modèle actuel du capitalisme est «dépassé», note Poutine

21.10.2021 – RT France

Lors d’un discours au Club Valdaï, qui rassemble des experts du monde entier, le président russe a noté l’essoufflement du système capitaliste actuel, responsable selon lui d’inégalités mondiales. Il a également évoqué la crise de l’énergie.

S’exprimant ce 21 octobre lors du Club de discussion Valdaï à Sotchi, Vladimir Poutine a estimé que le modèle actuel du capitalisme était la cause d’inégalités grandissantes, à la fois au sein des Etats, mais également sur la scène internationale. «Tout le monde dit que le modèle existant du capitalisme (et c’est aujourd’hui la base de la structure sociale dans l’écrasante majorité des pays) est dépassé», a noté le président russe. Il a poursuivi : «Partout, même dans les pays et régions les plus riches, l’inégale répartition des richesses conduit à des inégalités croissantes. Et tout d’abord à l’inégalité des chances, tant au sein des sociétés qu’au niveau international.»

 Déficit de gaz : Poutine pointe du doigt la Commission européenne

Vladimir Poutine a notamment abordé la crise des prix de l’énergie, y voyant un exemple du «capitalisme qui ne fonctionne plus». «Dès que les difficultés commencent, tout le monde demande une intervention du gouvernement», a-t-il par ailleurs remarqué. Abordant un peu plus tard la crise des prix de l’énergie, le dirigeant russe a commenté : «Le déficit en gaz sur le marché européen pourrait atteindre le chiffre de 70 milliards de mètres cubes. C’est beaucoup. Mais pourquoi on accuse la Russie ? C’est le résultat de la politique menée par la Commission européenne.»

«La Russie, et notamment Gazprom, a accru l’offre en gaz sur le marché européen. De manière générale, Gazprom l’a augmentée de 8,7% si je ne m’abuse. Le marché européen a subi une perte de neuf milliards de mètres cubes de gaz à cause des Américains et des entreprises du Moyen-Orient ; de son côté, Gazprom a augmenté ses livraisons de 11 milliards. Tout le monde m’entend ou pas ? […] Quelqu’un réduit votre approvisionnement en gaz et nous, nous l’augmentons», a-t-il poursuivi. Il a par ailleurs affirmé que son pays était prêt à entamer les livraisons via Nord Stream 2 dès que le gazoduc aurait reçu l’autorisation du régulateur européen.

Poutine : les entités militaires privées russes ne «représentent pas les intérêts

de l’Etat»

22.10.2021 – RT France

Interrogé sur les activités d’entreprise de sécurité privées russes en Afrique, Vladimir Poutine a rappelé que celles-ci n’étaient pas liées à l’Etat. Il a ajouté que Moscou était prêt à agir si ces entreprises compromettaient les intérêts nationaux. Le 21 octobre, le président russe s’est exprimé au sujet des activités d’entités militaires privées russes en Afrique, sujettes ces derniers temps à des polémiques et confusions de la part de certaines chancelleries occidentales.

Interrogé sur ce thème par Tatiana Kastoueva-Jean de l’Institut français des relations internationales à l’occasion de la 18e édition du Club Valdaï à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, Vladimir Poutine a rappelé avoir discuté des potentielles activités de l’entreprise de sécurité privée Wagner au Mali «à plusieurs reprises avec [ses] collègues français, notamment avec le président Macron».

 «Les intérêts d’une société militaire privée, dont les fonctions ne sont pas définies au niveau juridique en Russie, ne sont-ils pas en contradiction avec les intérêts de la Russie ?», a ensuite interrogé Tatiana Kastoueva-Jean. Le président russe a poursuivi en ces termes : «Vous avez évoqué des entités militaires privées. Ce n’est pas l’Etat, elles ne représentent pas les intérêts de l’Etat russe. Si elles se trouvent quelque part à l’étranger, ce n’est pas sous l’ordre de l’Etat russe. Il s’agit d’un secteur privé et d’intérêts privés, y compris ceux qui sont liés à l’extraction des ressources énergétiques : l’or et les pierres précieuses.»

Moscou prêt à agir si les sociétés privées compromettent les intérêts russes

Le chef d’Etat a également déclaré que son pays veillait à ce que les activités de ces entreprises ne compromettent pas les intérêts nationaux : «Si cela entre en conflit avec les intérêts de l’Etat russe, et cela arrive parfois malheureusement, bien sûr que nous devons réagir et que nous allons réagir», a-t-il ainsi déclaré.

De source française proche du dossier et citée par l’AFP, les autorités maliennes étudient la possibilité d’un contrat avec Wagner sur le déploiement d’un millier de personnes, afin de former les forces armées du pays et d’assurer la protection des dirigeants. Sollicité par l’agence de presse miseptembre, le ministère malien de la Défense avait reconnu mener des pourparlers avec cette société, tout en précisant «discuter avec tout le monde».

La France et d’autres nations européennes s’inquiètent ouvertement de cette perspective de partenariat. Wagner est accusée, notamment par Paris, d’agir pour le compte de Moscou là où la Russie ne veut pas apparaître de manière trop officielle. Une accusation toujours démentie

par les autorités russes, qui rappellent par ailleurs que l’aide que la Russie apporte au Mali en matière de défense l’est «par le biais d’approches étatiques». Le 24 septembre, les responsables de la Défense de 13 pays de l’Union européenne – dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne – avaient affirmé qu’une implication de Wagner au Mali serait inacceptable. Lors d’une conférence de presse le lendemain, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï

Lavrov avait tenu à mettre les points sur les «i» à ce sujet : rappelant que le gouvernement russe n’avait «rien à voir» avec Wagner, le chef de la diplomatie avait en outre condamné la tendance européenne à s’inquiéter de l’arrivée de nouveaux acteurs étrangers sur le terrain sécuritaire malien. Selon le ministre russe, l’Union européenne et Moscou feraient mieux de coordonner leurs efforts en matière de lutte antiterroriste, au Mali et dans toute la région sahélienne.

Pour obtenir un visa US, les Russes placés parmi «les nationalités sans-foyer», Moscou réagit

24.10.2021 – Sputnik France

Les États-Unis ont ajouté les Russes souhaitant obtenir un visa américain à la liste des «nationalités sans-foyer», les invitant à déposer leur demande auprès de l’ambassade US en Pologne. Pour la porteparole du ministère russe des Affaires étrangères, cette démarche de Washington détruit ses propres «idéaux de la liberté».

Détruisant leurs propres idéaux de liberté, les États-Unis ont transformé une banale procédure technique de délivrance de visas en un «véritable enfer», a déclaré ce dimanche 24 octobre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova sur sa chaîne Telegram. «J’ai lu que le département d’État a placé les Russes demandant un visa pour les États-Unis dans la catégorie Homeless Nationalities. Ils ont transformé une procédure technique banale pour le XXIe siècle en un véritable enfer, au coeur duquel se trouvent des brimades à la limite du sadisme», a-t-elle écrit.

Elle a ainsi réagi à la décision du département d’État américain d’inclure les Russes qui veulent demander un visa dans la catégorie des «Homeless Nationalities» («nationalités sans foyer»). Cette liste contient des pays soit où les États-Unis ne possèdent pas de représentation consulaire, soit des pays où la situation politique ou sécuritaire est si précaire ou incertaine que le personnel consulaire limité n’est pas autorisé à traiter les demandes de visa. Au total, cette liste comprend 10 États, dont la Syrie, la Somalie, l’Iran et le Venezuela.

Les Russes devraient désormais demander un visa américain à Varsovie, en Pologne, selon le département d’État. Dans le même temps, l’ambassade américaine à Moscou a affirmé ce dimanche 24 octobre à Sputnik que les citoyens russes pouvaient demander un visa de non-immigrant dans n’importe quelle ambassade ou consulat des États-Unis.

Quelque chose de «cassé au département d’État»

La tendance à la détérioration des relations avec la Russie n’est pas nouvelle, souligne Mme Zakharova. Quelque chose d’important est “depuis longtemps cassé au département d’État”, à son avis. La fermeture de consulats, la réduction du personnel consulaire, l’expérimentation de la différence entre la réponse symétrique et la réponse miroir, se rappelle la diplomate, qui ajoute que “pendant des années, les diplomates américains ont détruit le système de services consulaires en Russie qu’ils n’ont pas créé”. Ce genre de démarches est contraire aux idéaux de liberté, indique-t-elle. «N’est-il pas venu à l’esprit des apologistes de cette sale stratégie qu’ils détruisent simultanément leurs

propres idéaux de liberté?»

 «Un coup dur»

Selon elle, il ne s’agit pas seulement de réduire le tourisme et les échanges culturels, c’est «un coup porté aux familles et aux proches», à ces liens qui forment «le tissu vivant des relations entre les pays et leurs peuples».

«C’est un coup dur pour le sport, la science et plus encore. Nous pouvons nous demander où sont passés tous ces nobles idéaux dont on parle si souvent de l’autre côté de l’Atlantique. Parce que lorsqu’il s’agit d’affaires et du sort de personnes spécifiques, les droits de l’homme ne figurent soudainement pas sur la liste des priorités de Washington», a ajouté Maria Zakharova.

Les USA «furieux de leur impuissance»?

La démarche de Washington peut être considérée comme une tentative d’escalade des tensions

diplomatiques, estime Chamsail Saraliev, premier vice-président de la commission des affaires étrangères de la Douma (la chambre basse du parlement russe). «Les autorités américaines détruisent systématiquement les relations internationales, inventent de nouvelles façons de le faire, et sont furieuses de leur propre impuissance», estime l’homme politique.

Afin de normaliser les relations, les États-Unis devraient «cesser immédiatement leurs actions inamicales envers» la Russie, a-t-il martelé.

Pour rappel, depuis la mi-mai, l’ambassade des États-Unis à Moscou a suspendu tous les services de délivrance de visas non diplomatiques pour les non-immigrants, liant cette mesure à la décision des autorités russes d’interdire l’embauche de personnel local et étranger. La prestation de services consulaires par les diplomates américains aux consulats d’Ekaterinbourg et de Vladivostok a également été suspendue.

Un bâtiment de guerre russe empêche des pirates de détourner un navire dans le golfe de Guinée

26.10.2021 – RT France

Un destroyer de la marine russe est intervenu dans le golfe de Guinée le 25 octobre pour secourir un navire arraisonné par des pirates. Ces derniers ont immédiatement pris la fuite, selon un communiqué du ministère russe de la Défense.

Dans un communiqué publié le 25 octobre, le ministère russe de la Défense a rapporté l’intervention d’un navire de guerre russe dans le golfe de Guinée alors que des pirates tentaient de s’emparer d’un porte-conteneurs. «L’équipage du navire anti-sous-marin Vice-amiral Koulakov a empêché la capture d’un navire civil par des pirates dans le golfe de Guinée, dans l’océan Atlantique», est-il expliqué dans le communiqué. «Vers 13h00, le navire russe a reçu un signal de détresse du porte-conteneurs Lucia battant pavillon du Panama et naviguant de la République du Togo à la République du Cameroun», est-il précisé.

L’équipage du Lucia s’était quant à lui réfugié dans la salle des machines tandis qu’un hélicoptère Kamov Ka-27PS avait décollé du destroyer pour se rendre rapidement «dans la zone de l’incident». «A l’approche de l’hélicoptère, les pirates ont quitté le navire en montant à bord d’un bateau et se sont dirigés vers la côte à vive allure», selon le texte. Un groupe antiterroriste russe a ensuite débarqué sur le Lucia et a effectué une inspection du bâtiment pour s’assurer qu’il était désormais sûr.

Le destroyer Vice-amiral Koulakov se trouvait dans la zone pour mener des opérations de sécurité maritime. «Les marins russes assurent la sécurité de la navigation civile en surveillant la situation à la surface à l’aide d’avions embarqués», affirme à ce titre le communiqué. Il ajoute également que «plusieurs navires civils ont été inspectés et la capture d’un cargo panaméen a été empêchée par les marins de la Flotte du nord lors de cette veille antipirate».

Le destroyer de classe Oudaloï est arrivé dans le golfe de Guinée le 11 octobre pour une patrouille anti-piraterie de trois semaines. Il a déjà empêché la saisie d’un autre navire battant pavillon panaméen.

Energie : face à la crise en Europe, Poutine ordonne à Gazprom d’augmenter les livraisons de gaz

27.10.2021 – RT France

Vladimir Poutine a ordonné le 27 octobre au géant gazier russe Gazprom d’augmenter ses livraisons de gaz à l’Union européenne dès que les réservoirs russes seront remplis. Il a aussi épinglé la réduction des approvisionnements depuis des Etats-Unis.

Lors d’une réunion avec Alexeï Miller, PDG de Gazprom, le 27 octobre, Vladimir Poutine a demandé à ce que la holding russe se charge d’approvisionner les réservoirs européens. Plus précisément, il a demandé à ce que Gazprom commence «un travail graduel et planifié pour augmenter les volumes de gaz dans [les] réservoirs souterrains [de Gazprom] en Europe», et ce dès que les réservoirs russes seront à nouveau remplis d’ici le 8 novembre. Il a notamment évoqué l’Autriche et l’Allemagne. «Cela permettra d’assurer de manière fiable, stable et rythmique nos obligations contractuelles et de fournir du gaz à nos partenaires européens en automne et en hiver», a-t-il estimé.

La réduction des approvisionnements américains pointée du doigt par Vladimir Poutine

Toujours dans le domaine énergétique, le président russe a souligné l’importance d’une étroite coopération entre l’Europe et la Russie, selon l’agence TASS. «La situation en Europe montre

clairement à quel point une coopération durable et fiable dans le domaine énergétique est importante. Gazprom honore pleinement les accords à long terme avec les pays européens», a-t-il indiqué. Selon lui, cela permettrait de créer «une situation plus favorable sur le marché énergétique européen en général».

Le président russe a aussi évoqué une série de facteurs qui seraient selon lui à l’origine de cette situation. Ainsi, il a évoqué «une diminution de [la] production de gaz en Europe, [couplée à une] réduction des approvisionnements en GNL sur les marchés européens, principalement en provenance des Etats-Unis». «D’ailleurs, Gazprom a comblé ce manque, livrant même de plus [grandes quantités] que celles retirées [du marché] par les Américains et les fournisseurs du Moyen-Orient», a-t-il rappelé.

 Un tiers du gaz utilisé en Europe provient de Russie

Par ailleurs, Vladimir Poutine a jugé que la situation tendue sur les marchés européens de l’énergie pouvait également représenter certains risques pour la Russie. «La situation tendue sur les marchés internationaux comporte également certains risques pour notre pays dans l’environnement de l’économie mondiale moderne, compte tenu des liens traditionnellement étroits entre la Russie et les pays européens», a-t-il affirmé.

Un tiers du gaz utilisé en Europe provient en effet de Russie. Or, l’envolée des prix du gaz tandis que la demande ne cesse d’augmenter a fait considérablement baisser les stocks souterrains, qui n’ont pas été suffisamment renouvelés lors de la reprise de l’activité post-Covid. D’après Moscou, l’Union européenne a favorisé ces dernières années les achats sur le marché au comptant, qui sont soumis aux fluctuations des prix, au lieu de signer des contrats à long terme avec Gazprom. Si la Russie assure vouloir livrer plus de gaz, elle souhaite revenir à la pratique des accords pluriannuels. A ce titre, Vladimir Poutine avait estimé le 21 octobre que la crise des prix de l’énergie démontrait que le «capitalisme ne fonctionne plus». «Dès que les difficultés commencent, tout le monde demande une intervention du gouvernement», avait-il notamment affirmé.

 «Nouvelle course aux armements» en Asie : Poutine déplore le retrait des Etats-Unis du traité FNI

28.10.2021 – RT France

Le président russe a réaffirmé sa proposition de moratoire sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, en estimant que la fin du traité FNI sur ces armes entraînerait le risque de leur prolifération en Asie.

Le 27 octobre, à l’occasion du 16e sommet de l’Asie de l’Est, Vladimir Poutine s’est exprimé sur le retrait des Etats-Unis du traité FNI concernant tous les missiles lancés depuis le sol et ayant une portée comprise entre 500 et 5 500 kilomètres. Le président russe a estimé que ce retrait risquait de déclencher une «nouvelle course aux armements» en Asie, et il a par conséquent réitéré sa proposition de moratoire international sur le déploiement de ces missiles.

Le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) avait été signé en 1987 par le président américain Ronald Reagan et le Secrétaire général du Comité central du PCUS Mikhaïl Gorbatchev, sans limitation de durée. Mais les Etats-Unis se sont affranchis en 2019 des restrictions que leur imposait ce traité, entrainant de fait son extinction.

Vladimir Poutine s’est exprimé sur la situation en ces termes : «Nous avons averti à plusieurs reprises que la fin du traité sur les missiles à portée intermédiaire et à courte portée signifie que la région est désormais confrontée à la possibilité de voir apparaître ces armes […] dans son vaste espace, ce qui entraînerait une nouvelle course aux armements.»

Une initiative russe contre le déploiement de missiles

Le président russe a rappelé que, malgré la décision de l’ancien président Donald Trump de se retirer du FNI, Moscou a «déclaré un moratoire unilatéral sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire et à courte portée dans la région Asie-Pacifique et dans d’autres régions du monde, et a appelé à une conversation sérieuse sur cette question avec tous les Etats intéressés». Vladimir Poutine a affirmé que «la proposition russe reste sur la table», et qu’elle «ne fait que gagner en pertinence». En septembre 2019, Vladimir Poutine avait envoyé à plusieurs pays – dont des Etats membres de l’OTAN – une proposition visant à instaurer un moratoire sur le déploiement de missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, y compris en Europe.

Les Etats-Unis avaient rejeté cette initiative. Le chef de l’Etat russe a donc réaffirmé le 27 octobre que la coopération avec d’autres nations était le seul moyen «de mettre fin aux menaces

existantes et émergentes et de résoudre les problèmes qui affectent notre région et le monde dans son ensemble». Il a ajouté que le dialogue devait se concentrer sur «le développement durable et l’amélioration du bien-être de la population», en insistant sur le fait que Moscou était prêt à prendre part à de telles discussions.

Comme le rappelle l’agence Tass, Washington avait attribué son retrait du traité FNI à de prétendues violations du pacte nucléaire par la Russie. Moscou avait démenti ces allégations et fait savoir que les systèmes de défense antimissiles américains en Europe centrale violaient les termes du traité. Le Kremlin avait suspendu sa propre participation au traité le jour où Washington avait annoncé qu’il ne serait plus lié par celui-ci.

Moscou appelle l’Occident à cesser de «nourrir en armes» l’Ukraine

28.10.2021 – Sputnik France

Suite à l’usage d’un drone de combat turc par l’armée ukrainienne dans le Donbass, Moscou a demandé aux pays occidentaux, notamment aux États-Unis, de cesser de militariser l’Ukraine.

Les pays occidentaux doivent cesser de favoriser la militarisation de l’Ukraine afin de ne pas attiser le conflit dans le sud-est du pays, a insisté ce jeudi 28 octobre la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. «Je voudrais rappeler une fois de plus que le conflit dans l’est de l’Ukraine n’a pas de solution militaire, ce dont sont convenus tous ces pays qui sont si préoccupés par le sort des civils ukrainiens et de la situation en Ukraine dans son ensemble», a déclaré Mme Zakharova lors d’un

point presse.

La porte-parole de la diplomatie russe a également souligné que Washington était en train de “nourrir” les autorités ukrainiennes en armes. Selon elle, toute tentative de régler manu militari les différends entre Kiev et les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk aura des conséquences “imprévisibles et tragiques”.

Dans le même temps, elle a invité Paris et Berlin, en tant que participants au format Normandie, à user de leur influence pour persuader Kiev «d’avancer vers une paix durable par des moyens politico-diplomatiques».

Plus tôt dans la semaine, l’état-major général de l’armée ukrainienne a annoncé avoir eu recours à un drone de combat turc dernier cri dans le Donbass. Selon les militaires, l’appareil a été utilisé après un tir d’artillerie de calibre 120 millimètres, qui a coûté la vie à un soldat ukrainien et en a blessé un autre. Le drone a ainsi détruit une installation de tir sans franchir la ligne de contact entre les parties belligérantes, a fait savoir l’état-major.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a par la suite estimé que l’emploi d’un drone turc dans le Donbass devait «faire réfléchir» tous ceux qui fournissaient des armes à Kiev. La France s’est déclarée “préoccupée” par l’usage d’un drone, jugeant cela «contraire aux mesures de consolidation du cessezle-feu entrées en vigueur le 27 juillet 2020».

Poutine explique quel projet environnemental peut être plus efficace que les énergies renouvelables

31.10.2021 – Sputnik France

Investir dans les énergies renouvelables n’est pas la seule démarche efficace dans la lutte contre le réchauffement climatique, juge Vladimir Poutine. Des projets visant à préserver les forêts en Russie et en Amérique latine peuvent avoir plus d’effet, à son avis.

Les projets qui incluent des mesures telles que la préservation des forêts peuvent être plus efficaces que les investissements dans les énergies renouvelables, estime Vladimir Poutine. Il a avancé l’idée de faire une liste de ces actions par des experts internationaux et d’y allouer des fonds selon leur impact dans la décarbonisation.

«Il est important de concentrer les efforts de la communauté internationale avant tout sur le soutien des projets environnementaux les plus efficaces. À notre avis, les experts pourraient classer ces projets en fonction de leur impact en matière de réduction des gaz à effet de serre dans l’atmosphère pour chaque dollar investi», a lancé le Président russe ce dimanche lors de la deuxième réunion du sommet du G20, par visioconférence.

La lutte contre le changement climatique nécessite une approche globale qui tienne compte du développement économique et du bien-être des populations. «Il n’est pas exclu que les projets faisant partie de ce classement qui comprennent des mesures visant à préserver, par exemple, les forêts en Russie et en Amérique latine, se révèlent même plus efficaces que les investissements dans les énergies renouvelables dans certains pays», a-t-il précisé.

Réduire des gaz à effet de serre ne suffit pas

Pour résoudre le problème du réchauffement de la planète, il ne suffit pas de réduire les émissions, il faut aussi augmenter l’absorption des gaz à effet de serre, et la Russie a d’énormes possibilités à cet égard, a ajouté le dirigeant russe.

«Afin d’exploiter pleinement ce potentiel existant, nous prévoyons d’améliorer considérablement la qualité de la gestion forestière, d’augmenter la superficie de reboisement, d’étendre les zones de nature vierge et d’introduire de nouvelles technologies agricoles», a-t-il expliqué.

Il a souligné que la Russie participait activement aux efforts internationaux visant à préserver le climat et qu’elle remplissait toutes les obligations découlant de la convention-cadre des Nations unies et de l’accord de Paris. La Russie ne fait pas exception dans les pays qui souffrent des effets négatifs du réchauffement climatique, rappelle son Président.

«Nous sommes également confrontés à la désertification et à l’érosion des sols. Nous sommes

particulièrement préoccupés par la fonte du permafrost, qui représente une partie importante de notre territoire. La température annuelle moyenne en Russie augmente plus vite que la moyenne mondiale, 2,5 fois plus vite. Elle a augmenté de près d’un demi-degré en 10 ans», détaille-t-il.

Vladimir Poutine a aussi rappelé que la Russie pouvait se vanter de ce qu’aujourd’hui, “la part de l’énergie provenant de sources pratiquement sans carbone” -dont les centrales nucléaires, hydroélectriques, éoliennes, centrales solaires- “dépasse 40%, et si l’on tient compte du gaz naturel, le combustible le moins carboné parmi les hydrocarbures, cette part est de 86%”. Il s’agit de l’un des meilleurs indicateurs au monde, ce qui place la Russie parmi les leaders mondiaux de la décarbonisation, a conclu le dirigeant russe.

 Les discussions autour de l’énergie

Les énergies renouvelables seront le «moteur» de la croissance, mais les hydrocarbures prédomineront encore dans le bilan énergétique mondial d’ici à 2050, selon les représentants des organisations internationales qui l’ont déclaré lors de la Semaine russe de l’énergie qui s’est tenue à Moscou en octobre. Rassemblés pour discuter du futur de l’énergie alors que la transition énergétique prend de l’ampleur, ils ont présenté leurs prévisions en ce qui concerne les énergies renouvelables, mais aussi le gaz et le pétrole.

COP26 : efforts et engagements climatiques de la Fédération de Russie – article de SEM Guéorguy TCHEPIK, Ambassadeur de la Fédération de Russie en République du Congo

La 26e Conférence sur les changements climatiques (COP26), qui s’ouvrira à Glasgow le 1 novembre, va se pencher sur les défis d’environnement qui exigent un travail responsable de chaque pays en vue de réaliser les objectifs communs.

La Russie fait partie du peloton des Etats pour sa contribution à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans les années 1990-1995 la Russie a diminué ses émissions de 30%. Au cours des 20 dernières années elles sont toujours restées au niveau de 70% par rapport à l’année 1990, qui est celui de référence, tandis que le PIB national pour la même période a augmenté de 75%. La contribution de la Russie pour les années à venir sera de contenir ses émissions de gaz d’ici 2030 au niveau atteint. Ainsi les émissions resterontt-elles à un niveau très bas pour un délai total de 35 ans. L’objectif stratégique à long terme est de parvenir à la neutralité du carbone de l’économie russe au plus tard vers 2060.

Les questions de protection du climat sont étroitement liées aux plans de développement économique, notamment dans les secteurs de l’énergie, du pétrole et du gaz. L’une des priorités est le développement de l’énergie verte. Plus de 37 % de l’énergie en Russie est produite par les centrales nucléaires, hydroélectriques, éoliennes et solaires. Il est à noter que les émissions de gaz à effet de serre des centrales nucléaires sont proches de zéro et l’empreinte de carbone est inférieure à celle des installations de l’énergie solaire.

La Russie a une riche expérience dans les technologies nucléaires, ce qui ouvre de larges perspectives en matière d’énergie verte. La Russie développe l’énergie nucléaire sur son territoire, mais aussi elle construit des centrales nucléaires et exporte des technologies dans d’autres pays, apportant ainsi une contribution tangible pour décarboniser le secteur énergétique mondial. Outre l’énergie nucléaire, pour produire l’électricité on met l’accent sur le gaz naturel qui parmi les combustibles fossiles est écologiquement le plus propre.

Dans le secteur du pétrole et du gaz, la Russie met en oeuvre des projets qui réduisent l’impact climatique. Notamment les sociétés pétrolières russes ont quasiment renoncé à la pratique d’incinérer en torche le gaz lié à l’extraction de pétrole.

Une simple réduction de la quantité de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère ne suffit pas pour résoudre le problème du réchauffement de la Planète. Un autre facteur important est le niveau d’absorption. À cet égard, la Russie apporte une contribution combien importante à l’absorption des émissions mondiales: d’immenses forêts et tourbières russes absorbent 2,5 milliards de tonnes du dioxyde de carbone par an. Entre 1990 et 2020, la Russie a augmenté sa superficie forestière, qui est passée de 8,09 à 8,15 millions de kilomètres carrés. Et on ne va pas s’arrêter dans cette action de reboisement visant à élargir notre espace forestier.

A la veille de la COP26 la Russie insiste sur le principe que l’ordre du jour climatique ne doit pas devenir un instrument pour promouvoir les intérêts économiques et politiques de certains Etats. Par contre il importe de créer le règlement climatique clair, juste, compréhensible et égal pour tous. Ce règlement doit tenir compte du rôle et de la contribution réelle de chaque pays dans le contexte climatique. Cela sur la base des modèles universellement reconnus de calcul et de monitoring des émissions et de l’absorption de gaz à effet de serre. Et il est évident que les projets liés aux efforts dans le domaine climatique ne peuvent pas faire objet des sanctions politiquement motivées.



Avec ACI (AGENCE CONGOLAISE D’INFORMATION)

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