Selon la firme californienne, ces comptes suspects étaient liés à des États étrangers accusés de répandre de fausses informations pour manipuler l’opinion.
Cette fois, pas d’ingérence dans la vie politique américaine. Cette dernière salve de comptes supprimés venait d’Égypte et des Émirats arabes unis.
Ces faux comptes – plus de 5 000 au total – orchestraient selon Twitter « une opération de désinformation visant notamment le Qatar et l’Iran ». « Ils amplifiaient des messages de soutien au gouvernement saoudien » et diffusaient de fausses informations sur la guerre au Yémen. Selon Twitter, ces faux comptes se présentaient comme des « organes journalistiques indépendants ».
« En accord avec notre politique concernant la manipulation sur notre plateforme, nous avons suspendu de façon permanente tous ces comptes », a annoncé le réseau social.
Un grand ménage pas si efficace
Toujours sous pression depuis la révélation des ingérences russes dans la campagne américaine de 2016, les grandes plateformes internet californiennes n’en finissent plus de tenter de rassurer. Ce vendredi, Facebook annonçait pour sa part la suspension de milliers d’applications potentiellement violatrices de la vie privée dans le cadre de son enquête sur le scandale Cambridge Analytica, cette entreprise proche des républicains, qui avait utilisé les données privées de millions d’abonnés Facebook pour faire élire Donald Trump en 2016.
Le président américain a d’ailleurs reçu Mark Zuckerberg à Washington ce jeudi. Mais selon la justice américaine, le grand ménage annoncé par les réseaux sociaux est encore loin d’être efficace. Les ingérences russes se poursuivraient même en ce moment. C’est du moins ce que déclarait en juillet l’ex-procureur spécial Robert Mueller lors de son audition devant le Congrès.
Par RSA Avec RFI – correspondant à San Francisco, Eric de Salve