Le 31e sommet des chefs d’Etats de l’Union africaine se tient En Mauritanie. Une rencontre à laquelle une vingtaine de dirigeants prennent part, avec en tête une priorité : faire le point sur les réformes institutionnelles initiées par le président rwandais Paul Kagame.
L’un des enjeux de cette réforme consiste à permettre aux Etats africains de financer eux-mêmes cette institution.
Objectif : 400 millions de dollars d’ici 2020
Pour l’heure, 23 pays l’ont adoptée au sein de l’UA. « L’objectif est d’arriver à 400 millions de dollars par an d’ici 2020, explique le professeur Pierre Mukoko Mbonjo. La première année, c’est 65 millions de dollars. Au moment où je vous parle, nous avons dépassé 45 millions de dollars. C’est un fait sans précédent… sans avoir toutes les contributions. C’est un fait sans précédent, que ce soit dans l’histoire de l’Organisation de l’Unité Africaine ou de l’Union africaine », s’enthousiasme ce responsable.
Emmanuel Macron est attendu à Nouakchott ce lundi midi. Le président français doit déjeuner à huis clos avec les chefs d’Etat africains qui participent au 31e sommet de l’Union africaine. Puis il doit avoir une réunion de travail avec les cinq chefs d’Etat du G5 Sahel et le président de la Commission de l’UA. Les deux derniers attentats terroristes au Mali, vendredi à Sévaré et ce dimanche à Gao, donnent à cette réunion de travail un caractère d’urgence.
« Si l’état-major du G5 Sahel a été attaqué, c’est qu’il y a énormément de failles », reconnaît sur France 24 le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz. Officiellement, la force conjointe du G5 Sahel est opérationnelle, mais l’attentat meurtrier de Sévaré, vendredi dernier à l’heure de la prière, montre que cette force conjointe n’est même pas capable de mettre en place un périmètre de sécurité autour de son quartier général.
Et les quelque 420 millions d’euros promis par l’Union européenne en février dernier n’arrivent qu’au compte-gouttes. De bonne source, les 5000 soldats africains de cette force conjointe ne seront pas équipés de gilets pare-balles avant décembre prochain.
Lors de leur réunion de travail ce lundi après-midi à Nouakchott, nul doute qu’Emmanuel Macron et ses cinq homologues du G5 Sahel vont tenter d’accélérer la montée en puissance de ce dispositif multinational.
A terme, le G5 Sahel devrait prendre le relais de la force française Barkhane, qui vient encore d’être visée par un attentat à la voiture piégée, dimanche à Gao. Sans doute Emmanuel Macron espère-t-il pouvoir retirer les soldats français du Sahel avant la fin de son mandat, en mai 2022. Mais ce n’est pas gagné.
Par Africa24monde Avec RFI