Depuis sa cellule de prison, le détenu politique Khalifa Sall vient d’écrire une lettre pour annoncer sa candidature à l’élection présidentielle du 24 février 2019.
Une lettre dont la rédaction d’Africtelegraph détient une copie, Khalifa Sall dit qu’il a été traîné en justice par ses adversaires politiques.
« J’ai accepté de me défendre par respect pour le pouvoir judiciaire qui, avec les pouvoirs législatives et exécutif, constitue un des piliers de notre République et le socle sur lequel se construit et consolide notre système démocratique. Mais ce n’est pas sans appréhensions que je l’ai fait, et l’histoire m’a donné raison. Cette procédure ne présente pas des garanties à même d’assurer les droits de ma défense et le fonctionnement normal du système judiciaire dans un Etat de droit », a écrit Khalifa Sall.
Et d’ajouter : « Depuis le début, je n’ai pas été traité en justiciable comme les autres. Cela se voit à travers les nombreuses violations qui ont entaché l’enquête préliminaire de police et l’instruction. La procédure a été menée uniquement à charge et avec empressement pour hâter le procès et son issue ».
Aujourd’hui, dit-il, les masques sont définitivement tombés avec le refus de la cour d’appel d’exécuter la décision de la cour de justice de la CEDEAO qui a constaté ma détention arbitraire et le caractère inéquitable du procès. « Je proclame à nouveau la vérité aux Sénégalais : jamais je n’ai trahi leur confiance. Les accusations qui me sont faites sont ignominieuses, hypocrites et infamantes. Aujourd’hui, plus que jamais, je réfute avec force et conviction, chacune de ces dernières qui poursuivent le dessein politique lâche d’entraver la liberté du suffrage », déclare t-il dans sa lettre
Avant de poursuivre : « Je n’accepte pas et n’accepterai jamais, jamais que la démocratie, et à travers elle le vote des Sénégalais soit muselée ».
En conséquence, il invite, les Sénégalaises et les Sénégalais à refuser que le seul choix qui leur soit donné soit celui de la perpétuation du régime actuel, à défendre la volonté souveraine du peuple et à faire entendre leurs voix qui, elles seules, doivent décider de l’avenir de leur pays.
« Je veux m’engager à vos côtés pour construire cet avenir commun. C’est pourquoi, oui, je suis candidat à l’élection présidentielle du 24 Février 2019, avec la conviction que nous puiserons dans cette épreuve l’énergie pour rassembler les forces vives de la Nation, gagner la confiance du peuple et redresser notre cher pays », précise Khalifa Sall.
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Avec Afric Telegrah