RDC: plus de 30 morts en mai dans des violences intercommunautaires dans l’ouest



RDC: plus de 30 morts en mai dans des violences intercommunautaires dans l’ouest

RDC: plus de 30 morts en mai dans des violences intercommunautaires dans l’ouest

Une bonne trentaine de personnes ont été tuées au mois de mai lors d’affrontements causés par une milice dans la province du Kwango (ouest de la République démocratique du Congo), voisine de Kinshasa, a affirmé la société civile locale, citée mercredi par le média en ligne Actualité.cd. Selon la société civile, 33 personnes ont été tuées et 18 autres blessées dans cette seule province lors des différentes attaques du groupe armé Mobondo, qui désigne des membres de la communauté Yaka, en conflit avec celle de Teke. Les attaques ont visé les villages de Batshongo (onze morts, dont des militaires et des policiers ainsi que quinze blessés, de Seka Malembe (huit morts), de Tadita (cinq), de Sanga (deux), de Mitimitano (quatre morts et trois blessés) et de Dimpidi (trois tués).

Ces affrontements entre miliciens et les éléments de forces de l’ordre et de sécurité ont occasionné le déplacement de plus de 20.000 personnes dont 7. 067 enfants, 7. 057 femmes et 5. 914 hommes, selon les organisations locales de la société civile qui ont procédé au recensement. Ces déplacés passent la nuit à la belle étoile depuis plusieurs semaines.

La société civile a déploré « le silence et l’insensibilité » du gouvernement qu’elle invite à prendre des mesures d’urgence pour rétablir la paix et neutraliser la milice Mobondo, selon Actualité.cd.

Plus de 300 personnes ont perdu la vie depuis juin 2022 dans le territoire de Kwamouth, dans la province voisine de Mai-Ndombe, et plus de 60 à Bagata, dans la province du Kwilu depuis septembre à la suite de ces affrontements intercommunautaires.

Les Teke et les Yaka sont impliqués dans un litige foncier « lié à une redevance coutumière et à l’accès à la terre », selon l’ONG Human Rights Watch (HRW). Les Teke se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 kilomètres, alors que les Yaka sont venus s’installer après eux.

Les affrontements se sont étendus à la province voisine du Kwango ainsi qu’à celle de Kinshasa, où se trouve la capitale congolaise.

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Avec La Libre Afrique

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