RDC: le mandat de la force régionale de l’EAC prolongé jusqu’au 8 septembre
Les Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont décidé lors du 21e sommet de l’EAC, tenu mercredi à Bujumbura, de renouveler le mandat de la force régionale de l’EAC en République démocratique du Congo (RDC) jusqu’au 8 septembre prochain, ont annoncé jeudi les dirigeants de ces sept pays, dans un communiqué publié par la présidence kényane. Les dirigeants de l’EAC (Ouganda, Kenya, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Soudan du Sud et RDC) étaient réunis pour examiner la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, mais aussi étudier une éventuelle prolongation de la force est-africaine déployée dans la zone, notamment pour lutter contre la rébellion du M23 (Mouvement du 23 Mars).
Ils se sont accordés pour prolonger le mandat de l’EACRF jusqu’au 8 septembre, selon ce communiqué cité par des médias internationaux. Ce mandat devrait expirer ce 1er juin.
Kinshasa a plusieurs fois remis en cause les actions de la force régionale et a demandé qu’une évaluation soit faite avant toute extension de son mandat. Le président congolais Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo avait récemment affirmé que la force pourrait se retirer en juin, évoquant des « problèmes de fonctionnement » de l’EACRF.
Finalement, un compromis a été trouvé, selon Radio France Internationale (RFI).
La prolongation vise à « consolider les gains réalisés par la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est », indique le communiqué.
Les dirigeants de l’EAC ont condamné « dans les termes les plus vifs les violations du cessez-le-feu » dans l’est de la RDC et ont exhorté les militaires à « prendre des mesures pour empêcher leur répétition ».
Seuls deux chefs d’État, le Kényan William Ruto et le Burundais Evariste Ndayishimiye, qui est président en exercice de l’EAC, ont pris part à ce 21e sommet. Le Rwanda a été représenté par son Premier ministre, la Tanzanie par son vice-président, l’Ouganda par un ministre d’État, le Soudan du Sud par deux ministres, alors que la RDC avait délégué le ministre d’État en charge de l’intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi.
Depuis leur arrivée en RDC, les troupes de la force régionale de l’EAC n’ont pas affronté les rebelles du M23, alors que, selon le gouvernement congolais, leur mandat est offensif. Mais les pays contributeurs affirment que cette force est « neutre » et n’esp pas là pour combattre les rebelles, qui occupent toujours des pans entiers de la province du Nord-Kivu (est) .
La RDC accuse le Rwanda de soutenir ce groupe armé majoritairement tutsi), un soutien démenti par Kigali mais corroboré par des experts de l’ONU.
Mardi, le porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge, avait affirmé que des mouvements de l’armée rwandaise et du M23 étaient en cours dans la province du Nord-Kivu en vue, selon lui, « d’attaquer la ville de Goma », le chef-lieu provincial.
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Avec La Libre Afrique