RDC: des véhicules de l’armée vont servir aux élections de décembre
RDC: des véhicules de l’armée vont servir aux élections de décembre

La commission électorale de la République démocratique du Congo (RDC) a réceptionné lundi à Kinshasa un lot de camions et aéronefs de l’armée pour acheminer le matériel des élections de décembre, conformément à la volonté du gouvernement ongolais de se passer de tout appui international. Cent-cinquante camions russes de marque Kamaz étaient exposés devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) où les autorités en ont remis les clés au président de la Céni.

Garés à deux ou trois de front sur le boulevard du 30 juin, la principale artère de la capitale congolaise, les camions ont bloqué toute la circulation en direction de l’ouest de la ville, selon des photos publiées sur les réseaux sociaux.

Une dizaine d’avions et hélicoptères ont parallèlement été remis à la Céni lors d’une cérémonie officielle à l’aéroport international de N’Djili, à l’est de Kinshasa.

« Ces matériels appartiennent à l’armée et donc après les élections, ils vont retourner à la base logistique des Forces armées de la République démocratique du Congo », a insisté le ministre congolais de la Défense, Crispin Atama Thabe.

Il s’agit de « l’expression de la souveraineté de notre État, c’est une volonté du gouvernement de voir la Céni être autonome dans l’accomplissement de sa tâche, sans dépendre de la volonté de l’extérieur quant à la réalisation de sa mission », s’est félicité le ministre de l’Intérieur, Henri Mova Sakanyi.

Par ce geste, le gouvernement veut « imposer le respect de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

Kinshasa avait promis de financer seul ses élections sans appui extérieur malgré les propositions de soutien de la communauté internationale.

Trois scrutins – une présidentielle, des législatives nationales et des provinciales – sont censées se tenir le 23 décembre après avoir déjà été reportés à deux reprises: fin 2016 et fin 2017 dans ce géant de l’Afrique centrale avec 2,3 millions de km2, dépourvu d’infrastructures.

Vingt et un candidats sont en lice pour la présidentielle qui doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, resté dix-huit ans au pouvoir et qui ne pouvait plus constitutionnellement se représenter.

Kabila a désigné son ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary, comme candidat de sa majorité à cette présidentielle. L’opposition veut présenter un candidat unique mais n’a pas encore réussi à se mettre d’accord sur un nom.​

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Avec La Libre Afrique

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