Deux gendarmes ont été blessés lors de l'échange de tirs avec le forcené qui a pris en otage quatre personnes la semaine dernière à Mandji © Facebook/Présidence Gabon
Deux gendarmes ont été blessés lors de l'échange de tirs avec le forcené qui a pris en otage quatre personnes la semaine dernière à Mandji © Facebook/Présidence Gabon

Le décès du jeune Gabonais Glen-Patrick Moundende, survenu à la suite d’une fusillade, continue de susciter des réactions de tous côtés.

Deux gendarmes ont été blessés lors de l'échange de tirs avec le forcené qui a pris en otage quatre personnes la semaine dernière à Mandji © Facebook/Présidence Gabon
Deux gendarmes ont été blessés lors de l’échange de tirs avec le forcené qui a pris en otage quatre personnes la semaine dernière à Mandji © Facebook/Présidence Gabon

La dramatique prise d’otage de Mandji, la semaine dernière, durant laquelle une femme a été violée et deux gendarmes blessés, n’en finit pas de faire réagir la classe politique gabonaise. 

« Les propos de certains opposants et le silence d’autres constituent une faute morale et politique », tonne ce député du PDG, le parti majoritaire.

Et d’expliquer : « Une faute morale, car le fait de plaindre l’agresseur et de n’avoir aucun mot, aucun égard pour les victimes, notamment la femme violée, ainsi que pour les courageux gendarmes, dont deux ont été blessés dans l’opération, est une honteuse inversion des valeurs. Le mal devient le bien et le bien le mal ». 

Mais la faute est également, selon cet élu du nord, politique. « En faisant des déclarations pour plaire à une frange minoritaire de l’électorat, qui se complait dans la radicalité, ces gens se mettent à dos l’écrasante majorité des Gabonaises et des Gabonais qui sont scandalisés par les propos de certains et le silence des autres. Ce que veulent les gens, ce sont les valeurs soient respectées et l’ordre soit assuré », fait-il observer.

Dans le viseur de ce député, très remonté, figurent notamment Pierre Claver Maganga Moussavou qui a maladroitement tenté de politiser l’affaire (lire notre article), mais également Alexandre Barro Chambrier. Pour tenter de se démarquer et de s’instaurer comme possible candidat commun de l’opposition, ces deux personnalités ont rivalisé de déclarations chocs, pour ne pas dire choquantes, déplorant la mort du preneur d’otages, n’ayant aucun mot pour les otages et leurs familles et allant même jusqu’à condamner les gendarmes.

« Pour une poignée de voix, l’opposition se fourvoie »

L’élu de la majorité vise aussi ceux qui se taisent. En particulier, Paulette Missambo, présidente de l’UN et candidate à la présidence de la République, qui prétend défendre la cause des femmes, mais qui n’a jusqu’à ce jour pas eu une seule parole pour la femme otage victime d’un viol.

« Pour une poignée de voix, l’opposition se fourvoie. Elle paiera cher son cynisme et son machiavélisme », prévient-il avant d’appeler « les Gabonaises et les Gabonais à sanctionner sévèrement ces irresponsables dans les urnes ».

« Face à un tel événement », conclut-il, « la Nation devrait être unanimement rassemblée. »

Avec LaLibreville

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