Lima. Sur les 130 députés que compte le Parlement péruvien, la seconde tentative de destitution pour « incapacité morale » contre le président de la République, Martin Vizcarra, sur fond d’accusation de pots-de-vin présumés qu’il aurait reçus en tant que gouverneur en 2014, a été couronnée de succès le 9 novembre dernier. Sortant du Parlement après le vote, Martin Vizcarra a dit à la presse, entouré de ses ministres« Je sors du palais du gouvernement comme j’y suis entré il y a deux ans et huit mois: la tête haute ». Pour rappel, Martin Vizcarra, s’était retrouvé à la tête du Pérou après la démission en 2018 de son prédécesseur, Pedro Pablo Kuczynski, dont il était le vice-président.
Manifestations à Lima
Depuis cet événement, la mobilisation populaire en faveur de Martin Vizcarra ne faiblit pas. Tout au contraire, à l’opposé de certains de ses homologues perçus comme n’agir principalement que pour leurs intérêts personnels, la population voit en Martin Vizcarra, un héraut de la lutte contre la corruption. Le pays doit aussi faire face aux difficultés liées à la pandémie du coronavirus comme partout dans le monde. A ce jour, le Pérou compte à peu près 35 031 décès dus au Covid-19, plus de 928 006 cas positifs détectés, sur une population de 32 millions d’habitants.
La vie constitutionnelle
le président Martin Vizcarra « limogé« , le chef du parlement, Manuel Merino, assume la présidence par intérim. Toute cette agitation fait craindre un temps d’instabilité politique dans le pays. Les prochaines élections présidentielles sont prévues pour le 11 avril 2021, et le nouveau chef élu prendra la présidence du 28 juillet.
DBNEWS, 13 novembre 2020