Maroc Transport – Ce jeudi 15 novembre marque le lancement officiel du premier TGV marocain. Pour l’occasion le roi Mohammed VI, reçoit le président français Emmanuel Macron. 

En 2011, Nicolas Sarkozy donnait le coup d’envoi du chantier du TGV marocain.  Il aura fallu sept années pour l’achever. C’est désormais terminé. La première rame de la première ligne à grande vitesse d’Afrique partira ce jeudi avec à son bord l’actuel président français, Emmanuel Macron. Accompagné de plusieurs patrons d’entreprises françaises, Emmanuel Macron, voyagera aux côtés du Roi à bord d’Al Boraq au départ de la gare de Tanger et en direction de Rabat.

Financé partiellement par la France, le projet aura nécessité un investissement total de près de 2,3 milliards d’euros. Le TGV marocain permettra désormais de rejoindre Tanger en partant de Casablanca en 2h10. Soit un temps de trajet réduit quasiment de moitié, puisque l’ancien train effectuait cette distance en 4h45. Par la suite la ligne s’étendra à Marrakech et Agadir, deux autres grandes villes du pays.

Un projet pertinent ?

Si le projet s’annonce prometteur, il n’est pas bien accueilli par tous les marocains. Depuis 2012, un collectif s’est formé afin s’y opposer. En effet, le Collectif Stop TGV pose notamment la question des priorités du royaume. Pour lui, l’heure n’est pas au lancement d’une ligne à grande vitesse, mais plutôt à l’amélioration des lignes régionales déjà existantes. Il dénonce en outre, l’attribution de « colossales ressources à une entreprise dont le bénéfice est pour le moins discutable ». Un tel budget par exemple permis la construction de nouvelles écoles ou encore d’améliorer le quotidien des marocains.

D’autres restent sur leurs réserves au vue de la réputation dont joui l’Office national des chemins de fer (ONCF). Les nombreux retards et le récent accident de train le mois dernier sont tout autant de choses qui rendent méfiants les usagers. Les équipements des trains marocains hérissent eux aussi les poils des habitants.

Si elle renforce les relations franco-marocaines, pour l’Etat, cet investissement est surtout un signe de développement économique pour le pays. Tanger étant un grand pôle économique, faciliter le déplacement entre la capitale et cette ville ne peut être que bénéfique. C’est en tout les cas, dans cette optique qu’a été pensé le projet. Pour l’heure, aucune date officielle n’a été communiquée pour le lancement pour les usagers. De même, la question des tarifs des billets reste posée.