Mali: les 46 militaires ivoiriens détenus depuis juillet condamnés à 20 ans de prison



Mali: les 46 militaires ivoiriens détenus depuis juillet condamnés à 20 ans de prison

Mali: les 46 militaires ivoiriens détenus depuis juillet condamnés à 20 ans de prison

Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des « mercenaires » et détenus au Mali depuis juillet, ont été condamnés vendredi à vingt ans de réclusion criminelle pour « attentat et complot contre le gouvernement » et « atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat », a indiqué le procureur général Ladji Sara dans un communiqué. Les trois femmes soldates ivoiriennes libérées début septembre par Bamako ont quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace à la suite du procès qui s’est tenu jeudi et vendredi à Bamako, avant l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d’Etat ouest-africains à la junte malienne pour libérer les 46 militaires toujours incarcérés.

Ce procès, qui s’est déroulé à huis clos devant la Cour d’appel de Bamako, a eu lieu une semaine après une visite d’une délégation officielle ivoirienne dans un esprit « fraternel », qui s’est conclue par la signature d’un mémorandum.

Le contenu des discussions concernant les militaires ivoiriens n’avait pas été rendu public, mais le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a parlé devant la presse d’un « incident malheureux », tandis que le ministre ivoirien de la Défense a évoqué un « malentendu ».

L’accord trouvé entre le Mali et la Côte d’Ivoire la semaine dernière laisse ouverte la possibilité d’une grâce présidentielle du chef de la junte malienne, Assimi Goïta, qui doit s’exprimer samedi à l’occasion de ses voeux à la Nation.

Bamako accuse ces soldats ivoiriens d’avoir voyagé sous de fausses identités et avec des armes sans que les autorités n’aient été informées.

La junte malienne a érigé cette affaire en manifestation de la souveraineté dont elle dit avoir fait un principe cardinal vis-à-vis de la France, poussée vers la sortie, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et même la mission de stabilisation de l’ONU (Minusma).

Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.

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Avec La Libre Afrique

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