Londres sanctionne deux responsables syriens et deux chefs rebelles de RDC
Le Royaume-Uni a sanctionné lundi deux hauts responsables de l’armée syrienne, dont le ministre de la Défense, et deux chefs de milices rebelles en République démocratique du Congo (RDC), pour avoir respectivement « autorisé » et « ordonné » des violences sexuelles de la part de leurs troupes. Ces quatre hommes, ajoutés à la liste noire britannique, verront leur actifs au Royaume-Uni gelés et sont interdits sur le sol britannique, a précisé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Parmi les quatre sanctionnés figurent le ministre syrien de la Défense, Ali Mahmoud Abbas, et le chef d’état-major Abdel Karim Mahmoud Ibrahim, qui « ont autorisé des violences sexuelles et basées sur le genre, y compris des viols systématiques de civils ».
Concernant la RDC, sont visés Désiré Londroma, le chef « militaire » de la milice Codeco (Coopérative pour le développement du Congo), qui revendique protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema et l’armée nationale en Ituri, ainsi que William Yakutumba, commandant de la Coalition de milices Maï-Maï CNPSC.
Les deux sont accusés d’ »ordonner à leurs groupes de mener des actes de violences sexuelles », selon le Foreign Office.
« Ces sanctions envoient un signal clair aux auteurs (de violences sexuelles, ndlr): le Royaume-Uni vous tiendra responsables de vos épouvantables crimes », a insisté le représentant spécial britannique pour la prévention des violences sexuelles, Tariq Ahmad, cité dans le communiqué.
Selon le Foreign Office, 20% à 30% des femmes sont victimes de violences sexuelles dans les zones de conflit.
Que pensez-vous de cet article?
Avec La Libre Afrique