Parlé dans plus de dix d’Afrique, le kiswahili est, avec plus de 200 millions de locuteurs, selon les Nations unies, l’une des 10 langues les plus parlées au monde. Les autorités du continent continuent de mener des initiatives pour la rendre encore plus populaire, surtout chez les jeunes.

Le gouvernement ougandais veut mettre en place un Conseil national chargé de faire la promotion du kiswahili. L’information émane d’un communiqué du Parlement ougandais publié le mardi 6 septembre.

Pour la première vice-première ministre du pays et ministre des Affaires de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), Rebecca Kadaga, l’une des raisons qui fondent ce choix est que le renforcement de « la capacité à communiquer en kiswahili des hommes d’affaires engagés dans le commerce transfrontalier » permettra « de renforcer le commerce intrarégional et de faciliter la mise en œuvre du protocole du marché commun ».

La responsable gouvernementale a également révélé qu’un programme visant à créer des clubs de la Communauté de l’Afrique de l’Est dans les écoles secondaires est en train d’être coordonné. L’objectif est de rendre le kiswahili populaire auprès des étudiants.

« Le conseil devrait se concentrer sur la recherche en kiswahili, les publications de journaux et de manuels, compléter les efforts de traduction des principaux documents de politique de la CAE et exécuter des activités de sensibilisation pour promouvoir le kiswahili », explique la note d’information.

Le 5 juillet dernier, Kampala avait émis le vœu que l’enseignement du kiswahili soit rendu obligatoire au primaire et au secondaire au sein de la Communauté.

Quelques années plus tôt, le 26 août 2016, l’Assemblée législative de l’EAC avait adopté une résolution exhortant le 21e Sommet des chefs d’Etat de la Communauté à envisager la modification de l’article 137(2) du Traité. Ce qui conduirait à considérer le kiswahili comme la deuxième langue officielle de la Communauté. Ce qui a été fait.

Regard Sur l’Afrique Par Jean-Marc Gogbeu