Dans l’après 30 août 2023, le Gabon se trouve à un carrefour critique de son histoire. La nation doit désormais entreprendre une Transition Juste pour assurer un avenir prospère à l’ensemble des composantes de la nation.
Un coup d’État salvateur : Le 30 août 2023
Un coup d’État, un acte généralement illégal et souvent violent, ne peut en aucun cas être soutenu ou encouragé, car il va à l’encontre des principes démocratiques et de l’État de droit. Cependant, dans un Gabon miné par une élite corrompue, des criminels, et des prédateurs, le soulèvement du 30 août 2023 a été perçu par la population comme une bouffée d’air frais, une libération, un retour aux fondements du droit.
Le Gabon aspire à une « Transition Juste ».
Le transfert de pouvoir vers les nouvelles institutions s’est effectué dans l’effervescence de l’enthousiasme général. Cependant, il est clair qu’une transition juste ne peut pas se limiter à une poignée de privilégiés. Le Général de brigade BRICE CLOTAIRE Oligui Nguema, président de la transition, doit s’efforcer d’écouter les aspirations de l’ensemble de la population gabonaise.
Vers un « Renouveau Démocratique »
Après 55 ans d’oligarchie, personne au Gabon ne souhaite revenir à ces pratiques. L’accès au bonheur ne peut être réservé à une poignée de privilégiés, comme ce fut le cas par le passé.
Près d’un mois après le coup d’État, le Gabon fonctionne encore de manière chaotique. La diaspora gabonaise en France a formulé de nombreuses propositions au Comité pour la Transition et l’Instauration des Institutions (CTRI).
Étapes Cruciales pour une Transition Équitable
Pour une transition politique équitable et pacifique, il faut suivre plusieurs étapes cruciales :
La Conférence Nationale Inclusive : Un Premier Pas
Toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse du gouvernement, de l’ancienne opposition, de la société civile ou des groupes marginalisés, doivent participer aux discussions et aux négociations. Il est essentiel de trouver des solutions consensuelles pour garantir une transition pacifique.
Réformer la Constitution : Garantir les droits fondamentaux
Une révision approfondie de la constitution est nécessaire pour garantir les droits fondamentaux et les mécanismes de contrôle du pouvoir. Une constitution solide est un pilier indispensable d’une transition politique durable.
Lutte anticorruption : Restaurer la confiance du public envers les dirigeants
Des mesures rigoureuses doivent être mises en place pour éradiquer la corruption et favoriser la transparence dans la gestion des affaires publiques. La corruption mine la confiance du public et sape la stabilité politique.
Renforcer les institutions démocratiques
Il est crucial d’investir dans le renforcement des institutions démocratiques telles que les parlements, les tribunaux et les organes de contrôle. Des institutions indépendantes et solides sont essentiels pour une transition équitable.
Inclusion et Représentation pour Tous
Tous les segments de la société, y compris les femmes, les minorités ethniques et religieuses, ainsi que les groupes marginalisés, doivent être équitablement représentés. Une transition juste garantit la participation de tous.
Réconciliation nationale : Guérir les blessures du passé
La promotion de la réconciliation nationale et de la justice transitionnelle est essentielle pour panser les plaies causées par les conflits et la répression politique.
Des élections libres et équitables
Des élections transparentes, libres et équitables sont cruciales pour une transition juste, permettant aux citoyens de choisir leurs dirigeants et de participer activement à la vie politique.
L’individu ordinaire au cœur de la transition
À chaque étape de ce processus, l’individu lambda, opprimé et ignoré depuis trop longtemps, doit retrouver sa dignité et son droit à participer pleinement. C’est ainsi seulement que nous pourrons réaliser une transition politique véritablement équitable, pacifique et le retour à un gouvernement civil.
Anne Marie DWORACZEK-BENDOME
25/09/2023
