À quoi ressemble la coalition militaire russe contre les États-Unis?
De violents affrontements auraient eu lieu vendredi le long de la frontière entre la Colombie et le Venezuela alors que les miliciens pro-US et des forces armées vénézuéliennes se seraient affrontés sur le pont Simon Bolivar.
Est-ce le prélude à un clash direct entre le camp US et l’État vénézuélien? Vendredi, la Russie a mis en garde les États-Unis affirmant qu’il mettrait en oeuvre une « coalition militaire » pour endiguer l’action armée US.
Selon le site web libanais al-Masdar News, de violents affrontements auraient éclaté ce vendredi 3 mai le long de la frontière entre la Colombie et le Venezuela, alors que les milices armés par Washington et des forces vénézuéliennes se seraient affrontés sur le pont Simon Bolivar.
La situation n’est toujours pas claire, les sources proches de « l’opposition pro-occidentale » affirment que « des membres du « colectivo » pro-gouvernemental et les partisans du gouvernement Guaido se sont livrés à une fusillade intense au pont Simon Bolivar ». L’information n’a pas encore été confirmée de sources officielles vénézuéliennes.
Cette fusillade intervient juste deux jours après l’échec d’une tentative de coup d’État mené depuis Washington et qui a lamentablement échoué. Juan Guaido, le président autoproclamé a tenté de se faire rallier l’armée vénézuélienne depuis une base aérienne mais seuls une trentaine de militaire ont rallié le coup. Des milliers de partisans de l’État sont descendus dans la rue par la suite pour dénoncer le putsch.
Plus tôt cette semaine, le président américain Donald Trump et son administration ont déclaré qu’ils n’écarteraient pas une intervention militaire au Venezuela, malgré les appels de la Russie et de la Chine à éviter toute confrontation avec le gouvernement.
Vendredi, la Russie a affirmé qu’elle n’hésiterait pas à créer une coalition pour contrer les États-Unis au Venezuela.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a averti son homologue américain Mike Pompeo que la poursuite des « mesures agressives » des États-Unis envers le Venezuela est lourde de « graves conséquences ».
« Il a été indiqué que la poursuite de mesures agressives est lourde de conséquences les plus graves. Seul le peuple vénézuélien a le droit de décider de son destin, pour lequel le dialogue entre toutes les forces politiques du pays est nécessaire et que le gouvernement réclame depuis longtemps. Les pressions destructrices de l’extérieur, en particulier la force, n’ont rien à voir avec le processus démocratique », a déclaré M. Lavrov, selon une déclaration résumant ses remarques qui a été publiée sur le site web du ministère russe des Affaires étrangères.
Dans cette même veine, l’Iran a vivement condamné les mesures provocatrices des autorités américaines au Venezuela. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Seyyed Abbas Moussavi a déclaré, jeudi 3 mai, que la République islamique d’Iran dénonçait les menaces d’action militaire proférées par les États-Unis contre le Venezuela ainsi que les récentes déclarations des autorités américaines visant à attiser le chaos et la violence dans ce pays d’Amérique latine.
Une coalition est déjà formée mobilisant la Russie, l’Iran et la Chine, coalition soutenue aussi par la Turquie, et ceci ne pourrait qu’être un premier pas dans le sens d’un face-à-face total avec les velléités expansionnistes des USA, notent les analystes.
Par Regardsurlafrique avec Presstv