Liliane Massala, Ambassadrice du Gabon en France a porté plainte contre l’un de ses compatriotes pour menace. Elle est défendue dans cette procédure par le cabinet BETTO PERBEN PRADEL FILHOL et Associés.
Par l’intermédiaire de plusieurs journaux français et de l’un de ses avocats, on a appris le 10 avril 2021 que Mme Liliane Massala, Ambassadrice du Gabon en France depuis le 3 septembre 2020, avait déposé une plainte pour «menaces» après la diffusion d’une vidéo qui date déjà de 6 mois, et dans laquelle un journaliste de son pays qui vit en France depuis cinq (5) ans, appelait à s’en prendre à elle.
Mme l’Ambassadrice, Haut Représentant de la République gabonaise en France, avec tout le respect dû à votre rang, Chère Madame, tous les conseils ne sont pas bons à prendre ou à appliquer, et tous les conseillers n’agissent pas forcément dans votre intérêt.
Il est triste de constater par rapport au contexte politique qui prévaut depuis la réélection en aout 2016 d’Ali Bongo Ondimba, et aujourd’hui de la pandémie coronavirus Sars-COV2, vous ayez décidé d’aider votre pays, le Chef de l’État et le gouvernement en portant plainte contre Jonas Moulenda, puisque c’est de lui dont il s’agit.
Madame, vous avez pourtant bien commencé en mettant de côté toute l’animosité qui caractérisait les relations entre votre prédécesseur et une partie de la diaspora gabonaise de France.
Le signal positif à travers la remise de leurs passeports à vos compatriotes devenus des apatrides, a été salué. Par ce geste, vous vous étiez inscrite dans une démarche de main tendue, de réconciliation et de paix. Comme l’avait écrit Saint François d’Assise dans sa prière :
‘Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. ‘
Monsieur Jonas Moulenda est un compatriote que j’ai rencontré deux (2) fois depuis qu’il est en France, à l’occasion d’évènements publics organisés par la diaspora. J’ai été surprise qu’il se réveille un matin et me traite de « Guénon« . Tout ceci pour vous dire, Madame, qu’il n’est nullement question pour moi de prendre parti, mais de vous rappeler votre fonction et vos responsabilités. Mais puisque vous avez décidé d’être procédurière, après Moulenda via le cabinet de BETTO PERBEN PRADEL FILHOL et Associés, ce sera qui d’autres demain? :
« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester.’ Par MARTIN NIEMÖLLER, DACHAU
« Respect de la fonction »
Madame, vous n’êtes plus une simple Secrétaire générale d’un département ministériel. Ce n’est ni à cause de votre parcours professionnel ou compétence particulière, mais par le fait du prince, de l’arbitraire, hors du fameux ‘égalité des chances‘, en l’occurrence de Mr. Noureddin BONGO VALENTIN, Mme Liliane Massala, que vous êtes devenue Ambassadeur, Haut Représentant de la République gabonaise en France. Première chancellerie du Gabon dans le monde. Une plainte sur une vidéo datant de 6 mois rime à quoi ?
On attend de vous un vrai travail de Représentante de votre pays digne de ce nom, mais également que vous rassembliez vos frères et sœurs ; que vous exigiez de vos collaborateurs un meilleur accueil dans vos locaux ; de faciliter les démarches administratives ; d’écouter et de transmettre les doléances aux autorités ; de fêter de fêter comme il se doit le 17 août, le 17 août, jour de la fête nationale, chose devenue très rare ces dernières années ; d’entretenir un climat cordial et de sérénité avec les Gabonais résidents en France, etc. Et non de vous lancer dans guerre judiciaire et médiatique à moins de deux ans de la prochaine élection présidentielle au Gabon.
Déjà que le président Ali Bongo et son régime ne bénéficient pas d’une opinion favorable, si vous vouliez crisper encore un plus la situation et les opposants, vous avez fait le bon choix.
« Le faux pas grave »
La diplomatie est un métier, la diplomatie est un art, la diplomatie exige du sang froid, etc, apparemment, vous avez encore besoin d’assimiler les différentes facettes de votre fonction. Jonas Moulenda peut dormir tranquille, son statut de réfugié politique ne souffre plus d’aucune contestation grâce à vous, il échappe au sort qui avait été celui de Landry Amiang Washington à son arrivée au Gabon. Votre retentissante publicité lui a été d’un grand secours.
Peut-être que vous vouliez imiter Noureddin Bongo Valentin, qui a gagné au Gabon un procès contre les membres de la société civile. Madame l’Ambassadrice, la France n’est pas le Gabon.
Anne Marie DWORACZEK-BENDOME
12 AVRIL 2021