Chers tous,
Chers compatriotes,
Cher M. Louis Gaston,
Monsieur Louis Gaston Mayila,
Je n’écris pas au conditionnel. À un moment de votre longue carrière politique, puisque vous avez accompagné le système qui a détruit le Gabon, en tirant des avantages matériels non négligeables, notamment en tant que ministre de l’Intérieur. Même si votre honorabilité a été mise à mal lorsque vous avez été arrêté par la Police judiciaire le 18 septembre 2014, impliqué dans une affaire de contrefaçon de billets de banque. Omar Bongo vous a donné une place de choix. Mais moi, modestement, j’ai également eu l’honneur de croiser le chemin de ce grand homme. Certes, je n’ai pas eu votre chance ni vos avantages auprès de lui, mais il m’a donné un conseil qui a été le fil conducteur de ma vie jusqu’à ce jour : « Va d’abord apprendre des poubelles… ». — J’ai appris !
Dans cette affaire, je n’évoquerai pas la question ethnique, car les intervenants, à une exception près, sont vos proches et donc de la même appartenance régionale et ethnique que vous. Soit, qu’importe ! Je sais que cette affaire vous a coûté cher en termes financiers et statut matrimonial. Vous et moi allons désormais cheminer ensemble ainsi que ceux qui se sont servis de moi pour atteindre leurs buts respectifs. Cela dit, ma modeste plume sera et demeurera au service des oubliés et des sans-grades. Je ne regrette rien. Car j’ai fait mon travail de journaliste et de citoyenne. Tout ce qui dénature mérite d’être dévoilé et mis au grand jour.