Vote des élections législatives au Japon ce dimanche 31 octobre. Un test important pour le nouveau Premier ministre Fumio Kishida, désigné le 29 septembre dernier par le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), parti au pouvoir au Japon depuis 1955, lors d’une élection interne, en remplacement du très impopulaire Yoshihide Suga. Il a pris officiellement ses fonctions le 4 octobre.
La tâche immédiate de Kishida a été de rallier le soutien d’un parti affaibli par l’approche jugée autoritaire de l’ex premier ministre Suga, en matière de mesures contre la pandémie du coronavirus et son insistance à organiser les Jeux olympiques d’été de Tokyo malgré une opposition généralisée.
Dix jours seulement après son entrée en fonction, Kishida a immédiatement dissout la chambre basse et convoqué des élections qui se tiennent ce jour.
Image extérieure du parlement national Japonais
Les objectifs du 1er ministre japonais
Pour s’attaquer à une économie ravagée par le covid 19, une population vieillissante et en déclin, ainsi qu’aux problèmes de sécurité posés par la Chine et la Corée du Nord, le Premier ministre a fixé un objectif modeste pour le LDP et son partenaire de coalition, le Komeito.
Il souhaite que le LDP et son partenaire de coalition, le Komeito, conservent ensemble leur majorité, soit 233 sièges sur les 465 que compte la Chambre basse. Il s’agit d’un objectif modeste, étant donné que le LDP disposait à lui seul de 276 sièges avant les élections. Une forte baisse, même si le parti conserve sa majorité, constituerait un mauvais départ pour l’administration de M. Kishida, en place depuis quelques semaines.
La parité en politique au Japon
Avec 106 millions de personnes en âge de voter, sur les 1 051 candidats qui se présentent à la députation, on ne compte que 17% de femmes, malgré une loi de 2018 promouvant l’égalité des sexes aux élections.
Au Japon, les femmes ne représentent environ que 10 % du parlement, une situation que les experts en droits du genre qualifient de « démocratie sans femmes. » –
Cette année, le Japon s’est classé au 120e rang dans le classement des 156 pays du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes.
La campagne a été largement axée sur les mesures de riposte au COVID-19 et la revitalisation de l’économie.
Le parti au pouvoir « LDP » du premier ministre Kishida, a souligné l’importance d’avoir une armée plus forte dans un contexte d’inquiétude face à l’influence croissante de la Chine et à la menace nucléaire et de missiles de la Corée du Nord.
Tandis que les partis d’opposition se sont concentrés sur les questions de diversité, la promotion de l’égalité des sexes, le fossé entre les riches et les pauvres, ainsi que le manque de soutien à l’économie pendant la pandémie.
DBNEWS
31/10/2021