Gabon/Sénat : rentrée des parlementaires de la Transition

Ce 30 octobre 2023, la scène politique gabonaise s’éveille à une nouvelle ère. À Libreville, le Sénat Gabonais de Transition, sous la conduite de Mme Paulette Missambo, première présidente de la Chambre haute depuis le coup d’État du 30 août 2023, se prépare à façonner l’avenir du pays.

Photo. Paulette Missambo, rentrée des parlementaires de la Transition au Gabon
Photo. Paulette Missambo, rentrée des parlementaires de la Transition au Gabon

Le cœur de la reconstruction

La scène politique gabonaise est en ébullition depuis le coup d’État du 30 août 2023. Le président du CTRI, Brice Oligui Nguema, a nommé Mme Paulette Missambo à la tête du Sénat Gabonais de Transition.  Son mandat se dessine avec une feuille de route qui trace les contours de la reconstruction politique du Gabon. Le premier axe de cette mission monumentale consiste à réformer en profondeur le Centre Gabonais des Élections (CGE), abordant des sujets clés comme le découpage électoral, la révision des listes électorales, l’organisation et la gestion des scrutins, ainsi que les opérations postélectorales. Ces réformes sont l’épine dorsale d’un système électoral transparent et équitable, garantissant la voix du peuple gabonais.

Le pilier de la démocratie

Le second axe, tout aussi crucial, repose sur la défense des libertés fondamentales, pierre angulaire de la démocratie. Les parlementaires de Transition se pencheront sur des réformes touchant à la liberté d’association, de réunion, de manifestation, ainsi qu’à la liberté d’expression. Pour Mme Missambo, ces libertés sont essentielles pour garantir la démocratie et l’État de droit au Gabon. Cette session parlementaire s’annonce donc décisive pour assurer la protection des droits civils et politiques des Gabonais, marquant ainsi un progrès significatif vers une démocratie renforcée.

Gabon/Sénat : rentrée des parlementaires de la Transition
Gabon/Sénat : rentrée des parlementaires de la Transition

Un appel à l’unité et à l’action

La tâche qui attend les 70 sénateurs de la Transition est colossale, mais le temps est limité. L’objectif est de redonner au peuple gabonais sa dignité et sa fierté, et pour cela, l’unité et l’action déterminée sont essentielles. Comme l’a souligné la présidente du Sénat Gabonais, « Le temps de la restructuration de notre pays dans tous ses compartiments est arrivé, ce temps est limité et précieux, mais le chantier est immense. » La vision globale est de restaurer la fierté nationale.

La politique gabonaise en mutation

Il est important de rappeler que le Gabon dispose d’un parlement bicaméral composé de l’Assemblée nationale (chambre basse) et du Sénat (chambre haute). Cependant, il est crucial de noter que les députés et sénateurs ne sont pas élus par le peuple gabonais, mais plutôt désignés par le président de la transition, M. Brice Clotaire Oligui Nguema. Cela soulève des questions sur l’indépendance, l’audace, la liberté et le patriotisme de ces parlementaires. Vont-ils répondre aux attentes du nouvel homme fort du pays, ou défendront-ils avec détermination les intérêts du peuple gabonais ? Cette question déterminera largement l’avenir politique du Gabon.

Un avenir incertain

L’avenir politique du Gabon est en suspens, mais il est aussi empreint d’espoir. Les enjeux de cette rentrée parlementaire ne peuvent être sous-estimés, car ils influenceront profondément la direction que prendra le pays. Le monde a les yeux rivés sur le Gabon, attendant de voir comment les parlementaires de Transition façonneront le paysage politique.

En conclusion, la rentrée des parlementaires de Transition au Sénat Gabonais est un événement majeur qui capte l’attention à la fois nationale et internationale. Les réformes annoncées par Mme Paulette Missambo représentent une avancée significative vers une démocratie renforcée, tout en rétablissant la dignité du peuple gabonais. Cependant, l’incertitude plane sur la capacité des parlementaires à rester indépendants et à défendre les intérêts du peuple. Pour citer Nelson Mandela, « La liberté ne vaut que si elle permet de garantir la dignité de chaque individu. » Au Gabon, l’heure de la dignité a sonné, mais le défi est immense, et l’avenir politique du pays reste en suspens.

Anne Marie DWORACZEK-BENDOME
30 octobre 2023
@Dworaczekbendom

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