Au Gabon, il est consternant de constater comment les concepts fondamentaux de « patriotisme » et de « paix » sont dévoyés par certains plus hauts représentants politiques.
Faustin Boukoubi, ancien président de l’Assemblée nationale, et Jean-François Ndongou, son successeur actuel, se sont tous deux livrés à un exercice littéraire qui, sous couvert de noblesse d’intention, soulève de sérieuses questions quant à la sincérité de leur engagement envers ces valeurs cruciales pour notre nation.
Hypocrisie politique
D’abord, ce faquin de Faustin Boukoubi, ancien larbin de l’exécutif déguisé en président de l’Assemblée nationale, qui nous a asséné son « Livre blanc pour la paix » sous le régime déchu le 30 aout 2023. Quelle aberration ! Ce scribouillard servile n’a jamais eu l’once d’un soupçon d’intégrité pendant son mandat ! Les gabonais se rappellent encore la loi sur l’homosexualité et bien d’autres lois adoptées sous sa gouvernance et qui allaient contre les intérêts de la nation et du peuple.
Et maintenant, comme si cette bouffonnerie ne suffisait pas, voilà que Jean-François Ndongou, ce pantin transitoire, nous gratifie de son « Livre blanc pour le patriotisme ». Quel toupet ! De quel patriotisme ose-t-il pérorer, cet histrion qui bafoue allègrement les principes démocratiques les plus élémentaires ? – Encore récemment « la nouvelle loi sur le Code électoral » et ses menaces envers un député qui osait dénoncer les violences contre sa personne.
Abus de pouvoir
Ces gesticulations littéraires ne sont que des subterfuges éhontés pour masquer leur incurie flagrante. Leur prétendu patriotisme n’est qu’un simulacre grotesque, une parodie risible de vertu civique. Quant à leur conception de la paix, elle n’est qu’un vil stratagème pour museler le peuple.
Ces faux prophètes de la démocratie se vautrent dans leur propre turpitude, piétinant sans vergogne les droits et aspirations des populations. Leur rhétorique creuse et leurs actes despotiques sont une insulte à l’intelligence des citoyens.
Désillusion citoyenne
Il est grand temps de démasquer ces charlatans et de les destituer de leurs piédestaux usurpés. La désillusion citoyenne au Gabon atteint un point critique. Il devient impératif de remettre en question la légitimité de ces dirigeants qui s’arrogent des positions d’autorité sans pour autant servir les intérêts de la nation.
L’aspiration à la « félicité » évoquée dans notre hymne national reste une chimère tant que les rênes du pouvoir demeurent entre les mains de ceux qui privilégient leurs intérêts personnels au détriment du bien commun.
La transition politique, incarnée par l’arrivée d’Oligui Nguema et du CTRI, n’a pas encore démontré sa capacité à rompre avec les pratiques antérieures. Les citoyens ordinaires, trop souvent réduits à de simples figurants dans le jeu politique, continuent d’être manipulés par des promesses creuses et des gratifications dérisoires.
Le paradoxe d’un « régime d’exception » fonctionnant comme un « régime normal » souligne l’incohérence persistante entre les discours et les actes.
Respectez-les gabonais !
Le vrai patriotisme et la paix authentique ne se limitent pas à des livres blancs factices, mais s’incarnent dans des actes courageux et des réformes profondes. Le Gabon mérite mieux que ces pitoyables fantoches qui se prennent pour des hommes d’État !
AM DWORACZEK-BENDOME
23 juillet 2024
