Choisie par le Parti démocratique gabonais au pouvoir, et majoritaire en nombre d’élus au sein du Conseil municipal de Libreville, Mme Christine Mba Ndutume, épouse Mihindou Ibrahim, est la seconde femme, depuis l’indépendance du pays, a occupé le poste de ‘Maire de la capitale‘
Coup d’État réussi par M. Ian Ghislain Ngoulou (directeur de cabinet du Coordinateur général des affaires présidentielles) et Cie. Le 14 juillet 2021, Mairie centrale de Libreville, le collège électoral composé de 145 conseillers (présents et par procuration) ont porté Mme Christine Mba Ndutume, avec 117 voix (80,68%) sur 145 votants, à la tête de la collectivité.
Faire main basse sur la manne qui tombe dans les comptes de la Mairie, pour s’être montré récalcitrant à ce projet, Eugène Mba, le ‘maire sortant’, a fait à peine six (6) mois à la tête de la Mairie de la commune de Libreville, avant d’être poussé vers la sortie par les forces occultes qui tirent les ficèles dans l’ombre au sein de cette de l’institution.
Avant lui, il y a eu le malheureux Léandre Nzue, Maire de l’agglomération pendant dix-neuf (19) mois, accusé de détournement, il a été incarcéré à la prison centrale de Libreville le 14 septembre 2020.
Le turnover bouge beaucoup à l’hôtel de ville. Ainsi, dans la suite des élections législatives de 2018, Mme Christine Mba Ndutume, est la 3ème personne a occupé le poste d’édile de la première ville du Gabon dans un laps de temps assez court .
“Une hirondelle ne fait pas le printemps”
Le manque de constance qui se reproduit à la Mairie centrale de Libreville est à l’image du pays tout entier, où là, dans une opacité savamment entretenue, on ne sait pas qui décide quoi ? Qui fait quoi ?
Malgré le changement d’individu, le problème demeure autour du controle de la Mairie et de la gestion des fonds qui sont récoltés chaque jour. De ce fait, l’arrivée de Christine Mba Ndutume ne résout rien, tout au contraire, les sous-entendus et les non-dits qui règnent dans ces lieux restent d’actualité.
Le népotisme et la cupidité sont toujours présents.
Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de Noureddin Bongo Valentin, Coordinateur général des affaires présidentielles, fils de Sylvia et Ali Bongo Ondimba, voulait gérer l’argent de l’institution, était-ce pour le compte d’une tierce personne ou pour lui-même ? Personne ne le sait véritablement !
Mais toujours est-il qu’à travers le placement de ses proches, à l’instar de sa belle-mère, Mme Gisèle Yolande Mombo (encore en poste), directeur général des finances et bien d’autres encore, il a la possibilité d’intervenir directement dans les affaires de la municipalité.
Pierre angulaire du régime, comme il se plait à le dire, pour se débarrasser d’Eugène MBA, le ’gêneur’, il avait mis à contribution une ‘redevable‘, Mme Marie Françoise Dikoumba, Gouverneure de la province de l’Estuaire pour faire le sale boulot. Maintenant que le travail de sabotage contre Eugène Mba a été couronné du succès que l’on sait, tel ‘un tour de passe-passe’, on a « sorti du chapeau« , la frêle Mme Christine Mba Ndutume.
‘Décennie de la femme, tralala‘, on connait le refrain par cœur. A croire au Gabon, qu »il suffit d’être une femme pour être meilleure ! »
Ancienne 2e Maire adjoint du 4e arrondissement de la capitale, si on se réfère à l’échiquier politique de la province et du pays tout entier, être originaire de Kango et d’ethnie fang de l’estuaire ne met personne à l’abri. Espérons que la nouvelle trouvaille a des épaules bien solides. Sauf si, en toute connaissance de cause, elle a accepté de « jouer les faire-valoir » en échange d’un coquet salaire, des honneurs et avantages divers.
Arrêtons les faux-semblants ! Désormais, chacun sait que c’est la Présidence de la République qui gère la Mairie centrale.
Affaire à suivre…
Rédaction DBNEWS
14 juillet 2021