Le ministre de la Justice, Garde des sceaux n’a pas apprécié les critiques ont du Syndicat des magistrats gabonais (Synamag).
Anicet Mboumbou Miyakou fustige l’interprétation « démagogique » des magistrats non seulement sur les nominations intervenues lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature, mais aussi sur les mesures d’austérité prises par le gouvernement.
Lors de leur sortie médiatique du 13 juillet 2018, les magistrats avaient dénoncé d’une part les affectations aux relents disciplinaires pris à l’encontre de certains membres de leur organisation syndicale. Ils ont également condamné les « nominations illégales » de certains magistrats. Notamment le cas de René Aboghe Ella, magistrat de l’ordre financier à la tête du Conseil d’Etat. Il préside désormais la plus haute juridiction de l’ordre administratif.
Pour le syndicat, c’est une violation du statut des magistrats et de la loi organique sur le Conseil supérieur de la magistrature. Le Synamag a aussi fustigé les mesures gouvernementales visant à réduire le train de vie de l’Etat.
Le ministre de la Justice et Garde des sceaux considère que toutes ces affirmations sont inexactes. Raison pour laquelle il a tenu à relever certaines observations nécessaires à la compréhension de la situation.
En ce qui concerne les allégations sur les supposées affectations disciplinaires, visant à démobiliser cette organisation syndicale, Anicet Mboumbou Miyakou a démenti ces affirmations. Il a indiqué d’ailleurs ne pas disposer de l’état des adhésions des magistrats.
Sur la question des nominations, avancements, promotions mutations et affectations, il est au regret de constater que le Synamag ait choisi un cadre informel pour dénoncer ces mesures. Ce qui n’honore pas ce syndicat, qui compte pourtant en son sein «d’éminents praticiens du droit».
Pour ce qui a trait aux mesures d’austérité, il a fustigé la position des magistrats qui se sont livrés à une « interprétation démagogique » desdites mesures. Le membre du gouvernement appelle chacun à la responsabilité et à la retenue.
Avant de déplorer cette tentative du Synamag de s’affranchir de la spécialité de son champ de compétence, qui est la défense des intérêts professionnels de ses membres.
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Avec Afric Telegrah