Nous avons appris par diverses sources fiables que M. Brice Laccruche, ancien directeur de cabinet du Président Ali Bongo Ondimba, incarcéré depuis le 13 décembre 2019, à la prison centrale de Libreville, a tenté de mettre fin à ses jours en s’ouvrant les veines dans la nuit du 20 mai 2020.
« Isolement oppressant »
L’homme de 40 ans est derrière les barreaux depuis cinq (5) mois déjà. Enfermé dans une cellule 9 m2, il n’a plus droit aux visites de sa famille depuis deux (2) mois, et très peu à celles de ses avocats, notamment Me Anges Nzigou.
Pour rappel. Les fils de Louis André Laccruche Alihanga, originaire du Haut-Ogooué et d’ethnie Obamba, Gregory et Brice sont gardés « en isolement » et incarcérés pour « malversations financières, détournement de fonds public, blanchiment de capitaux en bande organisée, concussion de faux et usage de faux« , selon la justice gabonaise.
Cependant, pour ceux qui l’ignorent encore, la procédure ayant conduit à l’enfermement de M. Brice Laccruche Alihanga, son frère et certains d’autres, s’étant déroulée dans des conditions peu orthodoxes, l’ONU considère désormais M. Brice Laccruche Alihanga et certains de ses compagnons d’infortunes comme étant des prisonniers politiques. Plusieurs courriers adressés au Gabon attestent de cette démarche.
Pour ceux qui croyaient que les statuts précédents des incriminés leurs feraient « bénéficier d’un traitement de faveur » auprès de l’administration pénitentiaire, ils se sont trompés, c’est plutôt le contraire.
Était-ce une prémonition de sa part ou pas, toujours est-il que M. Brice Laccruche avait dit sous forme de boutade à l’un de ses visiteurs : « ils ne seront satisfait que le jour de l’annonce de ma mort. »
Au moment où sont écrits ces lignes, il nous est impossible de dire dans quel état se trouve l’ancien bras droit d’Ali Bongo Ondimba. Le moral au plus bas, à bout force, les conditions de détention difficile, la promiscuité, le délabrement de la prison, la pandémie du COVID-19, etc… Le souhait de ses pourfendeurs pourrait se réaliser plutôt que prévu.
Information confirmée le 23 mai 2020, par « l’Union », quotidien privé mais qui travaille en étroite collaboration avec le pouvoir en place au Gabon.
A.M. DWORACZEK-BENDOME | 21 MAI 2020 | @DworaczekBendom