Dans le sillage de la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon semble glisser dans une dérive autoritaire. Les récents événements soulèvent des interrogations pressantes quant à l’intégrité des droits et des libertés au sein de la nation.
Refus catégorique face à une revendication légitime
Lorsque les leaders syndicaux de la SEEG ont formulé une demande aussi légitime que le versement de leur 13ᵉ mois, un droit inscrit dans leurs contrats, ils ont déclenché la foudre et les menaces du nouvel homme fort du pays, Brice Clotaire Oligui Nguema. Pourtant, ces hommes et ces femmes ne faisaient que réclamer ce qui leur revenait de droit.
Détention arbitraire et humiliation dégradante
Cependant, leur requête a été accueillie par une répression implacable. Arrêtés de manière autoritaire, ils ont été détenus pendant 72 heures par la redoutable Direction générale des Contre-Ingérences et de la Sécurité militaire, communément appelée B2. Leur traitement a atteint un sommet d’indignité, puisqu’on les a soumis à une coupe de cheveux humiliante, les reléguant au rang de vulgaires malfaiteurs.
Questionnements sur l’État de Droit
Un traitement aussi sévère infligé à des syndicalistes revendiquant le respect de leurs droits soulève des questions cruciales. L’état d’exception peut-il justifier de telles atteintes aux libertés fondamentales ? Le cadre juridique du travail conserve-t-il sa pertinence au Gabon en ce 14 décembre 2023 ? Et que dire du respect des droits humains et des libertés publiques dans le pays ?
Ces interrogations inquiétantes révèlent une possible dérive autoritaire sous la présidence d‘oligui Nguema. Le Gabon s’engage-t-il sur une trajectoire dangereuse aux conséquences potentiellement dévastatrices ? Pour citer Victor Hugo, « Les droits de l’homme commencent par des droits, et finissent par des devoirs. » L’avenir dévoilera la destinée du Gabon, mais les signaux actuels sont plus que préoccupants.
Anne Marie DWORACZEK-BENDOME
Journaliste
14/12/2023