Le 1ᵉʳ juillet 2024 marque à jamais un tournant historique dans l’industrie pétrolière gabonaise. Ce jour-là, le pays a fait un pas de géant vers son indépendance énergétique en finalisant l’acquisition stratégique d’Assala Energy.
L’acquisition d’Assala Energy, acteur majeur du secteur pétrolier et gazier, savamment orchestrée par le ministre Marcel Abeke, en synergie avec le ministère de l’Économie et la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon (GOC), marque un tournant paradigmatique. Cette opération d’envergure redessine les contours de l’avenir énergétique du pays, inaugurant une ère nouvelle dans la gouvernance des ressources hydrocarbures nationales. Ce jalon stratégique augure d’une métamorphose profonde du paysage pétrolier gabonais, consolidant ainsi la mainmise de l’État sur ce secteur névralgique de l’économie.
Une initiative présidentielle visionnaire
Dès son investiture à la Magistrature Suprême, le président Oligui Nguema a saisi avec acuité l’opportunité stratégique d’acquérir les actifs d’Assala Energy. En vertu de ses directives, cette acquisition a été menée à bien grâce à l’exercice d’un droit de préemption de l’État gabonais, par l’entremise de son bras séculier, la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon (G.O.C).
L’incorporation d’Assala au giron national traduit une volonté inébranlable de consolider la souveraineté du Gabon dans le secteur névralgique des hydrocarbures. Ce processus, initié en novembre 2023, a été conduit à son terme grâce à la synergie entre l’implication directe du chef de l’État, l’action concertée du ministère du pétrole et du ministère de l’Économie, ainsi que l’engagement sans faille de la Société Nationale des Hydrocarbures du Gabon (GOC).
Cette opération d’ampleur témoigne d’une stratégie étatique mûrement réfléchie, visant à remodeler le paysage énergétique national et à affirmer la prépondérance gabonaise dans un secteur historiquement dominé par des acteurs étrangers. Elle augure d’un nouveau départ dans la gouvernance des ressources pétrolières du pays, marquée par une autonomie accrue et une maîtrise renforcée des leviers économiques nationaux.
Un moment historique pour l’industrie pétrolière gabonaise
L‘acquisition d’Assala Energy, seconde entité pétrolifère du bassin sédimentaire gabonais, marque un jalon crucial dans l’histoire économique du pays. Ce fait d’une portée considérable a conduit le Président Oligui Nguema à proclamer : « La cérémonie solennelle de ce jour constitue l’acte final du processus de rachat par l’État gabonais de la Société Assala Gabon.«
En effet, le secteur des hydrocarbures représente un pilier incontournable de l’économie gabonaise, générant 60 % des recettes fiscales et 80 % des revenus d’exportation. Les prémices de la prospection pétrolière remontent à 1931, avec des missions de reconnaissance financées par le Gouvernement général de l’Afrique Équatoriale Française (AEF) depuis le Cap Lopez. L’année 1956 a vu l’émergence du premier gisement d’Ozouri au sud de Port-Gentil, suivi en 1957 de la première exportation d’or noir gabonais par la société des pétroles de l’AEF.
Néanmoins, dans le sillage des indépendances, l’exploitation et l’exportation des ressources pétrolières ont été confiées à des consortiums étrangers, tous champs confondus. En d’autres termes, l’extraction et la commercialisation du pétrole gabonais ont toujours été l’apanage de partenaires exogènes. Cette situation a perduré jusqu’à ce tournant historique, marquant ainsi une inflexion significative dans la gouvernance des ressources naturelles du pays.
Le processus de rachat d’Assala-Gabon
La transaction, d’une ampleur pécuniaire de 1,035 milliard de dollars américains, s’est parachevée en plusieurs phases distinctes. Initialement, une convention de cession d’actions fut entérinée le 15 février 2024, suivie de la concrétisation d’accords de financement avec la société de négoce Gunvor le 25 mars. L’ultime versement de 835 millions de dollars au fonds d’investissement américain Carlyle fut effectué le 21 juin, scellant ainsi l’acquisition de manière irrévocable.
L’incorporation des actifs d’Assala, dont la capacité extractive est estimée à 50 000 barils jour, propulse la GOC au rang de second producteur national, avec un potentiel d’extraction de 75 000 barils quotidiens. Cette progression quantitative s’accompagne d’aspirations qualitatives notables, notamment la valorisation de l’expertise autochtone et l’épanouissement d’un tissu entrepreneurial gabonais dans ce secteur névralgique. Cette synergie entre expansion volumétrique et ambitions qualitatives augure d’une mutation profonde de l’industrie pétrolière nationale.
Vers une industrie pétrolière, nationale, autonome et performante
Dans cette quête d’autonomie énergétique insufflée par le président de la Transition, le ministre Marcel Abeke et ses collaborateurs œuvrent avec une assiduité sans faille, conformément au canevas gouvernemental. Leur dessein est de catalyser l’expertise locale dans le domaine pétrolifère et de promouvoir les entreprises gabonaises. La synergie de ces efforts contribuera à façonner une main-d’œuvre nationale d’une érudition remarquable, consolidant ainsi la prérogative pétrolière du Gabon.
En outre, lors de la cérémonie du 1ᵉʳ juillet présidée par le chef de la Transition, Marcel Abeke, Ministre du Pétrole, s’est vu conférer l’insigne de Grand-croix de l’Ordre national du Mérite gabonais. Cette distinction prestigieuse vient couronner son rôle prépondérant dans cette entreprise d’envergure nationale, soulignant l’importance capitale de sa contribution à ce dossier stratégique.
Perspectives pour l’industrie pétrolière gabonaise
L’incorporation définitive d’Assala Energy sous l’égide nationale s’inscrit dans le Plan National de Transition, conçu pour amplifier la prépondérance des acteurs autochtones dans le secteur pétrolifère. La réussite de cette opération corrobore l’aptitude du Gabon à gérer des enjeux économiques cruciaux, nonobstant les assertions des détracteurs. L’industrie pétrolière demeure un pilier incontournable de l’économie nationale, témoignant de la détermination gouvernementale à maîtriser et à catalyser le développement économique en s’appuyant sur les hydrocarbures comme vecteur principal. Cette démarche illustre la volonté de l’État d’exercer une emprise accrue sur ses ressources stratégiques, renforçant ainsi sa souveraineté énergétique dans un contexte mondial en perpétuelle mutation.
Rachat d’Assala Energy : Volet Social
Le partage des richesses est un enjeu crucial de la société gabonaise. On peut escompter qu’avec une rente pétrolière et gazière bonifiée, l’État intensifiera ses efforts pour soutenir les populations frappées par la pauvreté. Cela inclura des investissements substantiels dans les services fondamentaux tels que la santé, l’éducation et les infrastructures publiques. Parallèlement, l’État renforcera les programmes de développement dans les secteurs primordiaux comme l’agriculture et l’entrepreneuriat pour diversifier l’économie et générer des emplois pérennes. Avec des ressources accrues, les autorités investiront davantage dans le capital humain, favoriseront l’innovation et la productivité, et édifieront ainsi une société plus équitable et résiliente. Une vision en adéquation avec « l’essor vers la félicité«
Anne-Marie DWORACZEK-BENDOME
02/07/2024