Quand la diaspora gabonaise en France joue aux illusionnistes
Par Anne-Marie DWORACZEK-BENDOME | 21 novembre 2024
Le grand théâtre du référendum : une victoire aux allures soviétiques
Ah, le Gabon, ce pays où la politique se mue en une pièce de théâtre tragi-comique, où les acteurs principaux rivalisent d’opportunisme et d’amateurisme. Depuis l’annonce des résultats provisoires du référendum constitutionnel du 16 novembre 2024, c’est un véritable festival de récupérations, de flatteries intéressées et d’autocongratulations. On croirait assister à une réécriture des grandes heures des régimes soviétiques, avec un plébiscite affiché à 91,80 %. Comme hypnotisés par ce chiffre extravagant, certains s’empressent de revendiquer leur rôle supposé dans ce résultat. Tous cherchent à convaincre Brice Clotaire Oligui Nguema qu’ils ont été des rouages essentiels de cette « victoire » inattendue. Et déjà, dans un ballet prévisible, les uns et les autres se positionnent comme les architectes du « miracle national ».
Les champions du silence : ces voix de la diaspora soudainement éteintes
Pourtant, au milieu de cette cacophonie d’éloges et de manœuvres intéressées, un silence intrigue. Celui des rois autoproclamés de la diaspora gabonaise en France, ces figures si promptes à s’ériger en leaders d’opinion, mais soudainement aphones. Ces porte-voix du néant, habitués à claironner leurs prétendues prouesses, semblent étrangement effacés. Que s’est-il passé ? Ce mutisme n’est certainement pas dicté par une soudaine crise de modestie – une qualité qu’ils n’ont jamais revendiquée – ni par un élan de discrétion, notion qui semble leur être aussi étranger qu’un trou noir en pleine lumière.
La vérité prend l’escalier : l’échec des promesses et des fausses prédictions
« Le temps est le second nom de Dieu«