Alexandre BenallaAlexandre Benalla

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C’est la presse qui a mis les feux aux poudres en rendant publique l’existence d’un film qui montre Alexandre Benalla en train de molester des manifestants le 1er mai à Paris.

L’ex-chargé de mission à l’Elysée a été mis en examen dimanche 22 juillet. A en croire plusieurs sources concordantes, s’il est reconnu coupable à l’issue des enquêtes, il encourt en théorie jusqu’à une peine de trois ans de prison assortie de 75.OOO euros d’amendes.

Au lendemain des événements, ni l’exécutif ni la préfecture de police n’ont daigné saisir la justice préférant le black-out.

Interpellé le 19 juillet puis gardé à vue pour s’expliquer, l’ancien proche d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, s’est vu notifier sa mise en examen trois jours après, soit le 22 juillet.

Cinq chefs de poursuite sont ainsi avancés : « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection », et « violation du secret professionnel ».

Disant assumer les faits pour lesquels il a été mis en examen, Alexandre Benalla dénonce vigoureusement une volonté d’atteindre Emmanuel Macron, dans une interview accordée au Monde du 26  juillet.

« Je ne dis pas que j’ai servi de fusible, je dis juste que ça a servi plusieurs intérêts, un intérêt pour atteindre le président de la République, à un moment pas mal pour lui, une bonne séquence », a-t-il indiqué.

Ajoutant que l’affaire révélée par Le Monde est « une façon d’attraper le président de la République par le colbac. J’étais le point d’entrée pour l’atteindre, le maillon faible ».

Sans évoquer une théorie de complot, l’ancien proche du président Macron ne manque toutefois pas de lancer des piques à certaines personnalités du sérail autour du chef de l’Etat : « Au bout d’un an, il y a des inimitiés qui se créent, il y a des gens qui ne supportent pas que vous fassiez partie du club, que vous ne soyez pas énarque, sous-préfet ».

Alexandre Benella ne décolère pas : « Je pense que si j’avais eu un tel statut et qu’il s’était passé ce qui s’est passé le 1er mai, les choses auraient été différentes ».

« Les gens qui ont sorti cette information sont d’un niveau important ( …) des politiques et des policiers. En même temps, il y a énormément de gens qui se frottent les mains en se disant, ça y est, on s’est débarrassé de lui, il ne va plus emmerder, c’est fini », a-t-il indiqué pour conclure.

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Avec Afric Telegrah

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