Les terroristes n’ont pas rempli leurs engagements dans le cadre de l’accord de Sotchi à l’expiration de l’ultimatum russe. Aucun retrait n’a été constaté de la part d’eux de la « zone démilitarisée » à Idlib. La Russie va-t-elle passer à l’acte?
Le délai accordé aux terrorises pour quitter Idlib a expiré alors qu’aucun retrait n’a été constaté de la part de ces derniers, engagement qu’ils auraient dû remplir conformément à l’accord de Sotchi, signé le 17 septembre, par les deux présidents turc et russe et qui avait décidé de la démarcation d’une « zone démilitarisée » à Idlib pour ainsi sauver les civils des opérations militaires anti-terroristes.
L’ultimatum est fixé au lundi 15 octobre. Les terroristes auraient du se retirer de la « zone démilitarisée » à Idib. Mais ils ont fait faux bond. Ce n’est pas, d’ailleurs, surprenant dans la mesure où ces derniers ont déjà aussi violé l’accord. Ils auraient dû se désarmer et évacuer leurs armes lourdes de la « zone démilitarisée ». Ce qui n’a non plus eu lieu. Les terroristes ont même procédé à des attaques contre les zones sous contrôle de l’armée syrienne alors que l’accord de Sotchi avait été mis en vigueur.
Il y a presque une semaine, Moscou a fait part de la démarcation des frontières de cette « zone démilitarisée ». Les patrouilles russes et turques ont été également déployées, comme l’a affirmé, le 8 octobre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine.
Les terroristes de Hayat Tahiri al-Cham (ex-al-Nosra), non seulement, n’ont pas rempli leurs engagements pour se retirer de la zone démilitarisée mais en plus ils continuent d’attaquer les autres zones sous contrôle de l’armée syrienne à Idlib ; et qui plus est ils prévoient de lancer une prochaine opération d’envergure dans les régions de l’est de l’Euphrate. À Idlib, aucun retrait n’a été constaté de la part d’aucun groupe terroriste opérant dans la « zone démilitarisée » de cette province et ses banlieues.
Le groupe terroriste du Front al-Nasra qui contrôle une grande partie de la province stratégique, a annoncé, dimanche 14 octobre, avoir opté pour la guerre. Depuis la « zone démilitarisée » qu’ils devaient quitter, les terroristes ont visé, dimanche, par obus de mortier les régions sous contrôle de l’armée syrienne dans le Rif occidental d’Alep et le Rif nord de Hama. Ce jusqu’à boutisme des Qaïdistes poussera-t-il la Turquie à les attaquer ou Ankara restera-t-il les bras croisés, quitte à laisser la Russie agir?
Quoi qu’il en soit, les dépêches font part des agissements de la part des militaires de l’armée turque, se préparant à une grande opération contre les positions des Unités de protection du peuple kurdes (YPG) dans l’est de l’Euphrate. L’opération devrait être lancée depuis la zone de l’opération Bouclier de l’Euphrate à Afrin. La Turquie entend ainsi étendre le champ d’action de ses forces armées pour, dit-elle, chasser les miliciens kurdes à Manbij pour ensuite attaquer, directement l’est de l’Euphrate.
Plan turc à l’est de l’Euphrate
Certaines sources d’informations ont précédemment annoncé que les terroristes d’Idlib seraient transférés dans des zones kurdes du nord-est de la Syrie après la libération de la province. Une proposition à laquelle les Kurdes se sont fermement opposés. Ankara cherche-t-il une zone où « mettre à l’abri » ses hommes liges?
Le site d’information Daily Beast a écrit, dans une analyste, le 8 octobre, qu’il semblerait que le président turc envisageait d’utiliser les terroristes, se retirant d’Idlib, à ses propres fins et de les opposer à des miliciens kurdes soutenus par les États-Unis dans l’est de la Syrie. Selon le site du Daily Beast, les efforts déployés par Recep Tayyip Erdogan pour sauver les terroristes d’une extermination lors de l’opération de libération d’Idlib visent à garantir, simplement, les intérêts d’Erdogan lui-même.
Selon le Daily Beast, le président turc prévoit de déplacer les éléments de Hayat Tahrir al-Sham d’abord dans une zone proche de la frontière turque, puis dans la ville syrienne d’Afrin, occupée par les Turcs. La prochaine étape, selon le ministre turc des Affaires étrangères, consiste à mettre fin au contrôle de Manbij par les YPG.