Kayes, 25 octobre (AMAP) Les participants aux concertations régionales sur le dialogue national
inclusif tenues, à Kayes, les 21 et 22 octobre 2019, ont recommandé
plus de transparence dans
les politiques de recrutement, afin de ne retenir que les personnes valables, a
constaté l’AMAP.
Dans la salle de spectacles
Massa Makan Diabaté, sous la présidence du Gouverneur de Région, le contrôleur
général de police Mamadou Zoumana Sidibé les participants ont, aussi, recommandé
« le déploiement, sans délai, de militaires expérimentés et d’officiers
sur le terrain, le retour obligatoire des militaires à Kidal et la mise en œuvre
de la Loi de programmation militaire ».
D’autres recommandations
portent sur la poursuite de la sensibilisation et de l’information sur les
attributions et les missions des institutions de la République et la révision
de la Constitution du 25 février 1992 en se fondant, prioritairement, sur les
propositions d’amendement : création de la Cour des comptes en lieu et place de
la section des Comptes de la Cour suprême et du Sénat, en lieu et place du Haut
conseil des collectivités territoriales (HCCT), comme 2e Chambre du
Parlement, suppression de la Haute Cour de Justice comme institution ».
Il y a, également, l’identification et la punition des auteurs et complices qui délivrent les
faux diplômes, la valorisation
de nos langues nationales. Le Dialogue national inclusif a Kayes a, aussi,
recommandé la dépolitisation
des syndicats, du Patronat et de la Société civile, la création d’un cadre de
contrôle des associations et la gratuité des soins gratuits pour les personnes âgées,
à partir de 70 ans.
A celles-ci, s’ajoutent l’organisation
des états généraux sur le financement du secteur privé, la décentralisation
des fonds de garantie, la création de banques d’investissement, l’encouragement
de l’intensification de la transformation des produits locaux, sans oublier l’incitation
et la facilitation de l’implantation d’unités de transformation et la création
d’écoles de formation professionnelle adaptées au besoin.
Parmi les autres
recommandations, figurent le renforcement des projets d’insertion, d’emploi et
de formation professionnelle des jeunes, l’adéquation entre la formation
et l’emploi, la redynamisation des camps de jeunes, la révision du contenu
des programmes de formation des Instituts de formation de maîtres (IFM) et la création
d’écoles pour des mines et géologie.
Il s’agissait, pour les participants, venus des 7 cercles
(Kayes, Bafoulabé, Kéniéba, Kita, Diéma, Nioro, Yélimané) d’établir un
diagnostic rigoureux des problèmes auxquels le Mali est confronté depuis, au
moins, trois décennies et d’analyser de manière participative et inclusive
leurs causes et leurs conséquences, en vue de proposer des solutions de sortie
de crise avec un plan d’actions et un chronogramme de mise en œuvre.
A l’ouverture des travaux, le maire de la commune urbaine de
Kayes, Adama Guindo, avait souhaité que cette concertation régionale soit perçue,
avant tout, comme une rencontre citoyenne entre les fils d’un même pays déterminés
à sortir le Mali des crises qu’il traverse depuis longtemps.
Il a formulé des vœux pour l’instauration de la paix
et la cohésion au Mali, en général et en particulier dans la Région de Kayes. Ces
assises se sont tenues dans le calme grâce à l’implication du gouverneur Mamadou
Zoumana Sidibé. Il avait demandé aux participants d’être assidus et de participer
activement aux débats pour qu’au sortir de cette concertation régionale, des
recommandations pertinentes puissent être dégagées et qui serviront de base de
réflexion au niveau national.
Après la cérémonie d’ouverture, un bureau a été mis en
place, pour conduire les travaux, comprenant un président (Makan Koma du
Conseil de cercle de Diéma), une vice présidente (Mme Magassouba Doussou Traoré
du Réseau des communicateurs traditionnels pour le développement (RECOTRADE) de
Kayes et deux rapporteurs généraux (Oumar Kouyaté du RECOTRADE et Diakaridia
Koné de la mairie de Kayes).
Les participants ont adopté une méthodologie
de travail articulée autour des six groupes de travail autour des thèmes «
Paix, Sécurité et Cohésion Sociale », « Politique et Institutionnel »,
« Gouvernance », « Social », « Economie et Finance »,
« Culture, Jeunesse et Sport ».
Les travaux de ces groupes, dont
des recommandations, ont été examinés et adoptés en plénière.
OB/BMS/MD (AMAP)
Avec AMAP