La récente rencontre entre Jean Ping et Joël Ngoueneni soulève une fois de plus le voile sur le cynisme politique et les sacrifices des innocents perpétrés par la classe politique gabonaise, sans distinction de parti. Cette rencontre constitue une preuve tangible de ces pratiques troublantes qui persistent dans le pays.
Jean Ping, principal opposant d’Ali Bongo depuis les élections présidentielles de 2016, a passé près de sept ans à affirmer qu’il ne négociait pas avec le régime en place. Paradoxalement, il a publiquement dénoncé tous ceux qui négociaient leurs propres intérêts auprès du pouvoir de la dynastie Bongo, qui est au pouvoir depuis 55 ans. Et, pourtant, le voilà, tranquillement, attablé avec un certain M. Joël Ngoueneni.
Gabon, ton univers impitoyable : Joël Ngoueneni, parlons-en !
Membre de la coalition pour la nouvelle République de Jean Ping, il a été corapporteur lors de la concertation politique qui s’est tenue en février 2023, à Libreville, au Gabon, à l’esplanade du ministère de la Défense. Cette concertation, dont l’issue était déjà truquée, a accordé à M. Ali Bongo et à ses partisans des élections présidentielles à un tour et, surtout, des mandats présidentiels illimités. Un énorme recul démocratique.
De qui se moque-t-on ?
La question légitime que l’on peut poser à M. Jean Ping est la suivante : pourquoi ne montrez-vous pas la même hostilité envers Joël Ngoueneni dès lors qu’il discute ouvertement avec le pouvoir ?
Affaire à suivre…
Anne Marie DWORACZEK-BENDOME
27/06/2023
