Madame Carmelle Claire Newman Etegue Bissielo, déléguée spéciale chargée du suivi des résolutions du Dialogue National inclusif de la transition, est devenue une figure bien connue des Gabonais grâce à son implication dans le Front Patriotique des Gabonais hors de la mère patrie. Pendant sept ans, ce groupe a contesté les résultats des élections présidentielles du 27 août 2016.
Sa notoriété s’est accrue grâce à ses interventions en direct sur les réseaux sociaux, ses discours passionnés et son esprit entrepreneurial. Les Gabonais ont également été témoins de son soutien au prisonnier Bertrand Zibi Abeghé, ce qui a renforcé sa visibilité publique. Ses nombreuses publications en ligne ont pavé la voie à sa nomination. Le 8 mai 2024, les Gabonais ont appris sa nomination à un poste important. Cependant, une récente controverse a terni cette image.
Carmelle Claire Newman Etegue Bissielo
Madame Bissielo a filmé une scène où elle tambourinait à la porte du commissariat de Zeng-Ayong dans le 6ᵉ arrondissement, proférant des menaces, des violences verbales, des injures et des diffamations à l’encontre des agents de l’autorité publique, cherchant à humilier les policières présentes. Indépendamment des raisons qui l’ont conduite à cet acte devant le commissariat du 6ᵉ arrondissement de Libreville, en tant que personnage public, ses gestes sont scrutés et elle est perçue comme un modèle pour la population. Ce comportement a semé le doute sur sa crédibilité et sur le choix du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema envers sa personne.
Où est l’exemplarité ?
Après avoir copieusement insulté les agents de police en les qualifiant d’« imbéciles, vilains, sales chiens, etc. », la question se pose désormais de savoir si Madame Bissielo est encore digne de son poste de déléguée spéciale. Même en France, aucun individu ne peut se permettre d’agir comme elle, devant un commissariat de police sans risquer la prison ferme et une amende conséquente de 7 500 euros.
Les Choix de Nominations par Oligui Nguema en Question.
Le public attend de connaître les décisions des autorités, qui ont justifié leur coup d’État militaire par la restauration des institutions, institutions dont les représentants ont été vivement insultés par Madame Bissielo. Face à cette conduite lamentable et indigne, peut-elle continuer à occuper sa fonction ? Pour rappel, le jeune Hans Otounga Obame dort en prison depuis quelques jours pour moins que cela. La mansuétude du tribunal est-elle due à sa proximité avec Bertrand Zibi, ou au fait que Brice Laccruche Alihanga l’a lui-même amenée, avec Patrick Oyabi, alias El Pistolero Balero, à la rencontre officielle avec le président de la Transition, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema ?
Par conséquent, doit-on en conclure que les intérêts des copains et coquins priment ceux sur de la République ?
Anne-Marie DWORACZEK-BENDOME
28/07/2024