Congo Nouveau : « Rituel respecté : Vidiye Tshimanga libéré ! »


Revue de presse kinoise du mercredi 28 septembre 2022.

La plupart des journaux parus ce mercredi matin dans la capitale congolaise reviennent sur la liberté provisoire accordée à Vidiye Tshimanga, ex-conseiller stratégique du chef de l’Etat. Ce qui pousse le journal Congo Nouveau à titrer en sa manchette : « Rituel respecté : Vidiye Tshimanga libéré ! ». Ce tabloïd fait savoir que l’ancien conseiller stratégique du président de la République a quitté la prison centrale de Makala, mardi 27 septembre, dans la soirée. Il y était écroué après avoir été au centre d’un scandale de tentative de corruption et de trafic d’influence avec des pseudos investisseurs miniers, rappelle cet hebdomadaire. Déjà le jour de l’arrestation de Vidiye Tshimanga, ce journal avait écrit que l’incarcération de Tshimanga n’était qu’un rituel avant de le voir libre peut-être définitivement. L’homme pourrait être définitivement libre mais sous couvert de « liberté provisoire » pour faire genre, note ce portail, pour atténuer cette libération au sein de l’opinion publique. Après avoir passé 6 jours en détention, indique cet hebdomadaire, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe l’avait placé sous mandat d’arrêt provisoire le mercredi dernier.

Forum des AS rappelle que Vidiye a été accusé des faits susceptibles de la prévention de corruption, à la suite de la diffusion d’une vidéo, le montrant en sa qualité de conseiller spécial du président de la République en train de proposer ses services auprès des pseudos investisseurs, pour l’acquisition des licences minières en RDC. Face au tollé provoqué par ce scandale, écrit ce journal, Vidiye Tshimanga a présenté sa démission auprès du Chef de l’Etat à la suite de cette affaire et l’incriminé nie les faits qu’il qualifie d’un « montage de toute pièce et une oeuvre des officines anti-Tshisekedi ».

Africa News revient sur les divers commentaires suscités à la suite de la liberté provisoire accordée à Vidiye Tshimanga, surtout dans les milieux où l’on accuse le pouvoir de saper les efforts déployés par les structures chargées de lutter contre la corruption. Cité dans les colonnes de cet hebdomadaire, un compatriote est d’avis que cette relation « donne une mauvaise impression et un mauvais signal surtout pendant cette période où le pays est en train de marquer quelques points en Occident dans le cadre de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance ». Ce journal a cherché de savoir ce qui a milité à la liberté de Vidiye Tshinanga. Sur cette question, ce journal a fait parler l’expert en droit pénal Smeth Kusolika qui estime qu’il y avait intention de corruption dans cette affaire mais elle n’a pas été effective. Pour ce portail, le déroulement de l’affaire Vidiye est loin de convaincre le compatriote de la diaspora, convaincu que « Monsieur le Conseiller a commis une infraction par le fait d’évoquer ses relations avec le président de la République et d’espérer tirer des avantages dans le cadre d’un échange avec des investisseurs, fussent-ils vrais ou faux».

La Prospérité note que Vidiye était Codétenu de Jean-Marc Kabund, ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale, au pavillon 8, il quitte la prison centrale de Makala où il était détenu depuis mercredi 21 septembre. Vendredi dernier, rappelle ce quotidien, la chambre du conseil du tribunal de paix de Kinshasa-Gombe, avait pourtant décidé de Maintenir l’ancien conseiller du chef de l’Etat pendant 15 jours. Ses avocats qui avaient directement fait appel ont donc eu gain de cause, ajoute ce journal avant de citer son avocat Théodore Ngoy qui lâche que les enquêtes vont se poursuivre, soit on aboutira au classement du dossier, soit à la saisine de la juridiction compétente ». Le parquet précise, à ce propos, qu’il va continuer de comparaître en étant libre au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa-Gombe qui poursuit son instruction sur la tentative de corruption et de trafic d’influence, faits se rapportant à ses conversations filmées avec des supposés investisseurs dans le secteur minier, note ce journal.

Pour sa part, ECONEWS cite Me Clément Ilunga, un des avocats de Vidiye Tshimanga, qui explique que cette libération a été accordée sous « certaines conditions », telles que « se présenter deux fois par semaine devant l’officier du ministère public ».



Avec Radio Okapi

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