Lors du sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale du 1er juillet à Libreville, le président en exercice Ali Bongo Ondimba a abordé le délicat dossier des arriérés de cotisation des États membres. Le chef de l’État gabonais « a obtenu certaines avancées« , révélé Africa Intelligence.
Le Tchadien Mahamat Idriss Déby a promis de verser ses 2,5 milliards de francs CFA manquants, tout comme le Burundais Evariste Ndayishimiye. L’Equato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema s’est engagé, quant à lui, à rembourser un peu plus de 1,7 milliard de francs CFA et le Congolais Denis Sassou Nguesso, 3 milliards de francs CFA, informe Africa Intelligence, réputé pour ses informations confidentielles.
« Traditionnellement, seul le Gabon, qui accueille les institutions communautaires à Libreville, est (systématiquement) à jour de ses cotisations », relève le site d’information, réputé pour ses informations exclusives. Les autres ne le sont que sporadiquement (quand leur chef de l’État est le président en exercice de l’institution ou lorsque l’un de leur ressortissant dirige la Commission notamment).
Depuis trois ans, le Gabon fait la chasse aux arriérés de tous ordres. Qu’il s’agisse du paiement de ses fonctionnaires, pensionnaires ou prestataires, le pays se fait fort de respecter les délais légaux ou contractuels et de se conformer aux normes les plus exigeantes à l’international.
Ce qui n’a pas toujours été le cas dans le passé. Longtemps, le Gabon a trainé une réputation de mauvais payeur. Réputation qui n’est aujourd’hui plus qu’un mauvais souvenir. « C’est une question de crédibilité, de compétitivité et d’attractivité. Dans un monde ouvert, où les États sont en compétition les uns avec les autres, vous devez chercher à systématiquement améliorer vos pratiques et, si vous en avez, corrigez vos défauts. C’est ce qu’exige le président Ali Bongo Ondimba », commente un de ses collaborateurs. Manifestement, avec un certain succès.
Avec LaLibreville