Septante présumés criminels des atrocités de Djugu comparaissent depuis mercredi 25 juillet devant les juges du tribunal militaire garnison de l’Ituri, siégeant en chambre foraine à la tribune de Bunia.
Selon le président du tribunal, ils sont poursuivis notamment pour crimes contre l’humanité par meurtre, pillages, enlèvements, viols, tortures et mutilations, par attaques généralisées contre la population civile, par incendie et terrorisme.
Les deux premiers jours d’audiences ont été consacrés à l’identification des prévenus. Parmi eux, il y a 67 civils, deux militaires et un policier.
Selon le président du tribunal, trois autres prévenus sont morts en prison. Il a déclaré que l’action contre ces personnes est éteinte conformément à la loi.
Plusieurs habitants qui ont assisté à ces audiences saluent les efforts du gouvernement pour avoir appréhendé certains présumés auteurs de violences déplorées en territoire de Djugu. Mais ils demandent aux autorités judiciaires de ne pas faire une « parodie de justice ».
« Le fait que l’audience débute prouve effectivement que l’Etat congolais s’est mis au travail, veut conduire le procès jusqu’au bout. cela va décourager ceux qui pensent qu’ils peuvent continuer à commettre des forfaits , à tuer des gens ou incendier des maisons impunément », a affirmé Jean Bosco Lalo.
Ce procès se déroule après trois mois des enquêtes menées par l’auditorat militaire garnison de l’Ituri à Bunia.
En mars dernier, la police nationale congolaise (PNC) avait remis aux autorités judiciaires de Bunia des présumés auteurs des crimes perpétrés en territoire de Djugu (Ituri).
Les dossiers physiques de ces personnes ont été officiellement remis à l’auditorat militaire de l’Ituri à Bunia.
Le chef du parquet militaire de l’Ituri avait affirmé que ses services allaient approfondir les enquêtes initiées par la police avant d’envisager une date pour des audiences foraines publiques.
Avec Radio Okapi