arcghive. #20_mars_2012. Gabon, pays des paradoxes. Tandis que la jeunesse universitaire manifeste une fois de plus auprès des tenants du pouvoir pour des bouses impayées, et, ce malgré les appels lancés par ces derniers depuis janviers 2012. En effet, ces jeunes sont dans une situation financière plus que préoccupante. Dans le souci de l’intérêt général et de l’image du Gabon à travers le monde, les étudiants avaient accepté de surseoir leurs revendications pour cause de Coupe d’Afrique des Nations de Football.
ARCHIVE. Mais, depuis la réouverture du campus la mobilisation a repris, près de 1000 étudiants exigent »ce que de droit »,c’est-à-dire le paiement de leurs bourses suspendues ou coupées à cause de l’instauration de la limite d’âge (à 27 ans maximum), à cela, s’ajoute maintenant, après les heurts du 15 mars 2012, qui ont eu pour conséquence l’entrée des forces de l’ordre dans l’enceinte de l’université Omar Bongo Ondimba, les étudiants demande également »la Non-suspension » pour neuf des leurs figurants parmi les meneurs du mouvement.
Mais pendant que les gabonais ordinaires et leurs enfants se battent pour survivre, le Gabon d’en haut, le sommet de l’état, ces petits problème pécuniaires ne les concernent pas, d’ailleurs, on apprit que Madame Sylvia Bongo Ondimba, la « femme de cœur », « femme de courage », La détentrice « du leadership social au Gabon », n’avait pas hésité à dilapider » un million euro » c’est-à-dire 656 millions de Francs CFA. Une somme que de nombreux gabonais pourront jamais gagner de toute la vie, même en travaillant 24h/24h, une vie n’y suffirait pas.
La fracture sociale et le mépris en plus, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest et au Centre, les gabonais subissent à tour de rôle des injustices de toutes sortes. Comment peut-on priver des jeunes venant le plus souvent des familles défavorisées de bourses qui sont leurs seules sources de revenu. Et dans le même temps, Ali Ben Bongo Ondimba, celui qui s’est présenté devant ce peuple se détourne de leur sort et laisse l’argent du peuple être utilisé bêtement. Où est la justice et le droit.
En attendant un miracle, l’université gabonaise continue sa longue agonie crépusculaire.
12 mars 2012
A.M Dworaczek-bendome
http://www.dworaczek-bendome.org