Dans plusieurs pays africains, notamment francophones, les présidents de transition issus de juntes militaires tendent à se porter candidats aux élections présidentielles qu’ils sont censés organiser. Cette situation soulève des interrogations sur l’intégrité et la crédibilité des scrutins.
Le pouvoir : Confiscation
Au Mali, le dialogue national a proposé la candidature possible du colonel Assimi Goïta, président de transition. Au Burkina Faso, le capitaine Traoré s’est octroyé un mandat de 5 ans et la possibilité d’être candidat en 2029. Au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby vient d’être élu président après avoir dirigé la transition, dans un processus contesté.
Transition et duplicité
Lorsque les organisateurs des élections en sont aussi les candidats, l’équité et la neutralité du processus sont remises en cause. Les moyens de l’État risquent d’être mobilisés pour leur campagne. Cette dérive remet en question la démocratie et la volonté populaire supposée s’exprimer dans les urnes.
Rédaction DBnews, 27/05/2024