Les présidents des pays d'Afrique de l'Ouest lors du sommet de la Cédéao à Ouagadougou le 14 septembre 2019. — AFP

Les présidents des pays d’Afrique de l’Ouest lors du sommet de la Cédéao à Ouagadougou le 14 septembre 2019. — AFP

L’argent servira aux armées nationales ainsi qu’aux forces conjointes comme le G5 Sahel.

Un milliard de dollars sur 4 ans pour combattre le djihadisme : c’est la décision phare du sommet extraordinaire « de lutte contre le terrorisme » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui s’est tenu samedi à Ouagadougou. « Les débats nous ont permis d’adopter des décisions très fortes (…) 

La conférence (élargie au Tchad et à la Mauritanie) a adopté un plan d’action et de mobilisation de ressources à hauteur d’un milliard de dollars pour la lutte contre le terrorisme », s’est félicité le président nigérien Mahamadou Issoufou à la clôture du sommet.

Le G5 Sahel est finalement loin d’être mort

Le plan et son budget, qui fait appel uniquement à des ressources internes, seront présentés en décembre lors du prochain sommet de la Cédéao à Abuja. Mais l’argent qui sera versé dans un « pot commun » servira notamment à renforcer les capacités opérationnelles des armées nationales ainsi que des forces conjointes comme le G5 Sahel ou la Force multinationale mixte du Bassin du lac Tchad. « Le G5 est loin d’être mort. Le communiqué final (du sommet) montre bien le soutien de la Cédéao au G5 Sahel et à la force mixte du Bassin du Lac Tchad », a souligné le président nigérien, président en exercice de la Cédéao, alors que de nombreux observateurs annonçaient « les funérailles » du G5 au cours du sommet de Ouagadougou. « Dans l’immédiat, ce sont elles (les forces G5 Sahel et bassin du Lac Tchad) qui sont sur le terrain », a insisté le président Issoufou alors que le communiqué final évoque le « leadership de la Cédeao » et le recours à la force en attente de la Communauté ouest africaine.

Des menaces qui transcendent les frontières

Dès l’ouverture du sommet, le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Brou, a planté le décor en évoquant les « 2.200 attaques ces quatre dernières années, les 11.500 morts, des milliers de blessés », « des millions de déplacés », une « activité économique considérablement affectée », des « conflits intercommunautaires exacerbés » au Sahel et une menace qui s’étend au Sud. Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a souligné que « les menaces transcendent les frontières ». « Aucun pays n’est à l’abri », rappelant que « l’escalade de la violence a déclenché une crise humanitaire sans précédent » au Sahel et que « des écoles et infrastructures de santé (ont été) fermées et des symboles de l’Etat détruits » dans son pays.

Par RSA Avec Afp



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