Liliane Massala, Ambassadrice du Gabon en France, a déposé plainte contre l’un de ses compatriotes a-t-on été informé via les médias, samedi 10 avril 2021. Pour la bonne marche de ce dossier, elle s’est attachée les services du cabinet BETTO PERBEN PRADEL FILHOL et Associés. Transparence oblige, qui de l’Ambassadrice ou de l’État prend en charge les honoraires de cette procédure judiciaire?
Il a été dénoncé et reproché récemment à Madame l’Ambassadrice son train de vie somptuaire, de dilapider l’argent public en louant un luxueux appartement dans le très sélecte 16 arrondissements de Paris. Le loyer de cette coquetterie pour ‘happy few‘ s’élève à 18000 euros par mois (soit 12 millions de FCFA), est payé par les contribuables gabonais.
Il suffit pourtant d’un furtif regard sur le Gabon, pour constater le décalage qui existe entre la vie voluptuaire, loin de tout tracas de Madame Liliane Massala en France, celle de l’oligarchie locale et le quotidien des populations parsemé d’embuches, de vexations, de souffrances et de larmes.
Derrière le miroir
Les Gabonais sont gouvernés, administrés comme des animaux en cage. Le riche Gabon tant vanté partout dans le monde, depuis Omar Bongo à son successeur et fils Ali Bongo, n’est en réalité qu’une zone hostile pour ces populations, une prison à ciel ouvert.
Loin des résidences cossues de l’élite dirigeante et des rutilantes voitures 4×4 à 80 ou 100 millions F-CFA l’unité, les citoyens ordinaires affrontent la crise économique, la corruption et la prédation organisées en mode gouvernance.
Depuis la France, pays clame t-on des droits de l’homme, de nombreux étudiants gabonais rencontrent des difficultés énormes, en plus de la maigre bourse qui arrive par intermittence, la pandémie de la covid 19 n’avait fait qu’accentuer l’état de précarité voire de pauvreté de certains. Récemment, une dame organisait une vente d’objets pour leur venir en aide.
En décidant de trainer l’un de ses compatriotes devant les tribunaux Français, il est légitime de demander qui prend en charge les frais d’avocat de S.E. Madame Bulabula Wamusanz, épouse Massala, Ambassadrice, Haut Représentant de la République gabonaise en France et Représentant permanent du Gabon auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), avec juridiction sur le Portugal, Andorre et Monaco.
Am DWORACZEK-BENDOME
15 avril 2021