Marine Le Pen, la triple candidate malheureuse à la présidentielle française, a quitté la tête du parti Rassemblement national (RN), passant la main à Jordan Bardella.

Jordan Bardella, 27 ans, a été élu ce samedi 5 novembre numéro un du parti français Rassemblement national, mettant fin à 11 ans de présidence de Marine Le Pen.

La triple candidate malheureuse à la présidentielle a donc passé la main à M.Bardella lors d’un congrès du parti, à Paris. Elle demeure patronne du groupe parlementaire RN à l’Assemblée nationale, où elle dirige 88 députés, alors que ses ambitions élyséennes pour 2027 sont réputées intactes.

« J’ai repris le flambeau avec humilité devant l’héroïsme de quatre décennies de combats épiques », a soutenu celle qui avait succédé en 2011 à son père, Jean-Marie Le Pen, quatre ans après un cuisant échec à la présidentielle, saluant celui qui « avait ouvert la voie ».

M.Bardella, qui devient le troisième président du parti d’extrême droite en 50 ans d’existence et le premier à ne pas porter le patronyme Le Pen, s’est imposé avec près de 85% des suffrages contre Louis Aliot, maire de Perpignan.

Un départ obscurci par un scandale raciste

La fête d’adieu de Marine Le Pen a été obscurcie par le scandale du député RN Grégoire de Fournas.

Le parlementaire a été exclu la veille de l’Assemblée nationale pour quinze jours après avoir lancé le 3 novembre dans l’hémicycle une remarque jugée raciste. L’incident a eu lieu alors que son collègue de LFI Carlos Martens Bilongo, un élu d’origine ivoirienne, était en train d’évoquer le sort d’un bateau de migrants actuellement en difficulté au large de la Méditerranée.

Les versions se diffèrent concernant le verbatim, indiscernable à l’oreille : « Qu’ils retournent en Afrique »: d’après les députés LFI cette phrase, entendue par son auteur comme « Qu’ils retournent en Afrique » (à savoir les immigrants), s’adressait en fait directement à leur collègue Carlos Martens Bilongo (« Qu’il retourne en Afrique! »).

Selon Grégoire de Fournas, il ne parlait pas du député LFI, mais du bateau de migrants. Emmanuel Macron s’est dit « heurté » par des propos « intolérables », a rapporté l’entourage du chef de l’État. La Première ministre Élisabeth Borne a dénoncé le « racisme » qui devrait être sanctionné.

Africa24monde avec AFP



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