La population de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, n’a pas suivi à la lettre, ce vendredi 13 mai, l’opération « journées ville morte » décrétée par la structure dénommée G5 pour dénoncer les massacres des civils en cette période de l’état de siège.
La ville de Bunia s’est réveillée, ce vendredi, comme d’habitude, affirme la société civile locale.
Les mêmes sources rapportent que les écoles, les universités et instituts supérieurs, le transport en commun ainsi que les services étatiques ont fonctionné normalement.
Le même décor a été observé au marché central de Bunia.
Certains habitants de cette ville disent n’avoir pas été informés de l’initiative du G5, appelant aux journées villes mortes.
D’autres par contre ont résolu de boycotter cet appel conformément à la demande de la société civile de l’Ituri et de la FEC qui encouragent la population à vaquer librement à ses occupations.
Le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Dieudonné Lossa, qualifie de suicidaire le fait de « demander à la population déjà meurtrie de rester à la maison pendant 15 jours ».
De son côté, le G5 estime avoir atteint son objectif d’interpeller le gouvernement à prendre ses responsabilités face aux tueries des civils en Ituri.
Ituri : l’état de siège n’a pas donné de résultats escomptés (société civile)
our rappel, environ 80 morts sont enregistrés en l’espace de 5 jours dans les territoires de Djugu, d’Irumu et de Mambasa (Ituri).
Avec Radio Okapi