L’Afrique australe s’organise et progresse face aux djihadistes au Mozambique



L’Afrique australe s’organise et progresse face aux djihadistes au Mozambique

L’Afrique australe s’organise et progresse face aux djihadistes au Mozambique

Des positions ont été reprises aux islamistes mais les affrontements ne sont pas finis.

Ce mouvement islamiste baptisé Ansar al-Sunnah a fait allégeance à l’État islamique en 2019 et est présenté comme un membre de l’État islamique en Afrique centrale (ISCAP) au même titre que les ADF (Allied Democratic Forces) d’origine ougandaise qui sévissent en République démocratique du Congo.

Six mois de présence

Depuis le 23 juin 2021, la SADC est parvenue à s’entendre pour déployer la SAMIM (mission militaire de l’Afrique australe au Mozambique) chargée d’épauler l’armée nationale mozambicaine dans le Cabo Delgado à travers des contingents envoyés par le Botswana (296 hommes), l’Afrique du Sud (1 495) et le Zimbabwe (304), mais aussi des hommes venus de Tanzanie et du Lesotho. Quelques jours plus tard, le gouvernement mozambicain trouvait un accord avec le Rwanda pour l’envoi de 2 000 militaires et le 12 juillet, c’était au tour de l’Union européenne de mettre sur pied une mission de formation des forces mozambicaines.

Depuis ce déploiement, le front djihadiste a volé en éclats. Les troupes mozambicaines et leurs alliés ont repris le contrôle de toutes les villes et des axes routiers tombés entre les mains des islamistes et la zone du projet gazier du groupe français Total a été sécurisée à Afungi (plus de 20 milliards d’euros d’investissements sont annoncés par le groupe français qui devait commencer la production effective en 2024).

Mais les djihadistes poursuivent le combat et se sont souvent réorganisés en toute petites structures bien plus difficiles à cerner. “Des progrès significatifs ont été réalisés”, a confirmé le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Du côté des militaires, même satisfaction teintée d’une large couche de prudence et d’un appel à augmenter le déploiement militaire “pour en finir avec les insurgés”.

Les militaires des armées africaines présents sur le terrain, essentiellement des commandos issus des forces spéciales, jugent qu’ils manquent de moyens pour “terminer leur mission”, et ne peuvent pas “soutenir l’intensité du conflit sans renforts majeurs”.

Les chefs d’État de la SADC ont décidé de prolonger la mission de la SAMIN sans fixer de date butoir et sans chiffrer leur effort. De quoi susciter quelques craintes chez des experts militaires qui craignent un enlisement du conflit si de nouveaux moyens militaires et financiers ne sont pas investis rapidement.

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Avec La Libre Afrique

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