Des sénateurs brésiliens recommandent d'inculper Bolsonaro dans l'affaire COVID - le-président-brésilien, Jair Bolsonaro/@DBNEWS

BRASILIA, Brésil – Une commission du Sénat brésilien a recommandé mardi 26 octobre 2021, que le président Jair Bolsonaro fasse l’objet d’une série d’inculpations criminelles pour ses actions et omissions liées au deuxième bilan le plus lourd du monde en matière de COVID-19.

Des sénateurs brésiliens recommandent d'inculper Bolsonaro dans l'affaire COVID 19
Des sénateurs brésiliens recommandent d’inculper Bolsonaro dans l’affaire COVID – le-président-brésilien, Jair Bolsonaro/@DBNEWS

Accusations

Le vote, par 7 voix contre 4, est l’aboutissement d’une enquête de six mois de la commission sur la gestion de la pandémie par le gouvernement. Elle a officiellement approuvé un rapport demandant aux procureurs de juger M. Bolsonaro pour des chefs d’accusation allant du charlatanisme et de l’incitation au crime au détournement de fonds publics et aux crimes contre l’humanité, et de le tenir ainsi pour responsable d’un grand nombre des plus de 600 000 décès dus au COVID-19 au Brésil.

Le président a nié tout acte répréhensible et la décision d’engager ou non la plupart des poursuites incombera au procureur général Augusto Aras, nommé par Bolsonaro et largement considéré comme le protégeant. Les allégations de crimes contre l’humanité devront être examinées par la Cour pénale internationale.

Le sénateur Omar Aziz, président de la commission d’enquête, a déclaré qu’il remettrait la recommandation au procureur général mercredi matin. Le bureau d’Aras a déclaré que le rapport serait soigneusement examiné dès sa réception.

Brésil - Affaire COVID 19 - Procureur général Augusto Aras, /@DBNEWS
Brésil – Affaire COVID 19 – Procureur général Augusto Aras, /@DBNEWS

Effritement de la popularité du président Brésilien

Indépendamment de toute inculpation, le rapport devrait alimenter les critiques à l’encontre du président, dont la cote de popularité s’est effondrée à l’approche de sa campagne de réélection en 2022, en grande partie en raison du nombre impressionnant de victimes du COVID-19 au Brésil. L’enquête elle-même a fourni pendant des mois un rythme effréné d’allégations préjudiciables.

Depuis le début de la pandémie, Bolsonaro a saboté les restrictions imposées par les dirigeants locaux aux activités visant à enrayer la propagation du virus, affirmant que l’économie devait continuer à tourner pour que les pauvres ne souffrent pas davantage. Il a également vanté avec insistance les mérites d’un médicament contre le paludisme bien après que de larges tests aient montré qu’il n’était pas efficace contre le COVID-19, a rassemblé des foules sans porter de masque et a semé le doute sur les vaccins.

Bolsonaro s’est défendu en affirmant qu’il faisait partie des rares dirigeants mondiaux suffisamment courageux pour défier le politiquement correct et les recommandations en matière de santé mondiale, et qu’il n’avait pas commis la moindre erreur.

Brésil - Affaire COVID 19 - Le sénateur Omar Aziz, président de la commission d'enquête/@DBNEWS
Brésil – Affaire COVID 19 – Le sénateur Omar Aziz, président de la commission d’enquête/@DBNEWS

DBNEWS avec AP

27/10/2021

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